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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Rapport NETendances 2024: au Québec, trois adultes sur quatre font du magasinage en ligne, mais ignorent les marchands québécois

Le centre de distribution d’Amazon, à Lachine, avant sa fermeture au début 2025 quand l’entreprise a quitté le Québec sans avertissement.
Le centre de distribution d’Amazon, à Lachine, avant sa fermeture au début 2025 quand l’entreprise a quitté le Québec sans avertissement. photo julien mcevoy
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Julien McEvoy

2025-05-08T11:30:00Z
2025-05-08T11:33:44Z
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Le magasinage en ligne reste un sport national au Québec, avec trois adultes sur quatre qui remplissent joyeusement leur panier virtuel. Mais derrière ce succès numérique se cache une autre réalité: les marchands d'ici récoltent des miettes. 

• À lire aussi: Fin du Panier Bleu: le site, le logo et les droits en vente

Plus de la moitié des internautes québécois n’achètent jamais chez des entreprises de la province, révèle le tout nouveau rapport NETendances 2024, publié jeudi par l’Académie de la transformation numérique (ATN) de l’Université Laval.

Cette enquête réalisée auprès de 1004 adultes québécois dresse un portrait complet des habitudes numériques et plus particulièrement du commerce électronique au Québec.

Ce sont 74% des adultes qui ont effectué au moins un achat en ligne au cours de l’année 2024, selon le rapport. Une statistique qui confirme que le commerce électronique est une habitude bien ancrée au Québec.

Pourtant, seulement 47% disent avoir acheté sur des sites de marchands québécois. Traduction: 53% des cyberacheteurs n’ont pas mis un sou chez les détaillants locaux, en 2024.

Amazon avant Elvis Gratton
Amazon a quitté le Québec au début de 2025.
Amazon a quitté le Québec au début de 2025. photo julien mcevoy

Et ce n’est pas faute d’avoir des options. Le Québec regorge de commerces en ligne, de l’artisanat aux vêtements à la mode, en passant par les produits de beauté et les gadgets électroniques.

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Les géants comme Amazon, Walmart ou Shein continuent de capter l’essentiel des dépenses, souvent à coups de rabais alléchants et de livraisons éclair.

Temu, la plateforme chinoise à bas prix, a conquis un quart des cyberacheteurs québécois en un temps record. Avec ses prix cassés et ses pubs omniprésentes, elle s’impose comme un rival sérieux.

«C’est un appel à l’action pour les marchands d’ici», avertit l'un des analystes de l’ATN. Il faut plus que de bons produits: il faut une expérience d’achat fluide, des prix compétitifs et surtout, une visibilité accrue en ligne.

Les jeunes adultes (18 à 34 ans) sont les plus fervents clients du commerce en ligne, mais ce sont aussi ceux qui achètent le moins chez les marchands québécois.

Le défi est de ramener les clics à la maison, car si les Québécois aiment magasiner en ligne, ils semblent oublier leur propre cour.

Quelques pépites du rapport

📱 Les téléphones intelligents changent la donne: ceux qui en possèdent sont plus nombreux à magasiner en ligne... et à y dépenser plus. Le commerce mobile est en pleine explosion.

♻️ Seconde main en ligne: plus de six cyberacheteurs sur dix ont vendu ou acheté des objets usagés, surtout sur Facebook Marketplace. Une tendance qui s’ancre dans les habitudes.

🥦 L’épicerie en ligne, quant à elle, peine à décoller: seulement 12% des internautes y font leurs courses régulièrement.

🇺🇸 Tensions avec les États-Unis: en mars 2025, les frictions commerciales ont eu un effet choc; 73% des internautes ont réduit ou cessé leurs achats chez nos voisins du Sud. Même Amazon en a pris un coup, avec 49% des acheteurs qui ont freiné leurs commandes, et 10% qui ont annulé leur abonnement Prime.

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