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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

«Qu’il investisse en immobilier!»: la ministre Duranceau désolée que ses propos aient paru insensibles

La ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau
La ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau Photo d'archives, Stevens LeBlanc
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Gabriel Côté

2023-06-14T16:45:49Z
2023-06-14T16:59:35Z
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Désolée que ses récentes déclarations sur les cessions de bail aient paru insensibles, la ministre de l’Habitation France-Élaine Duranceau maintient toutefois qu’il revient au propriétaire de choisir ses locataires et de fixer le prix du loyer.  

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«Je suis désolée si ça a paru insensible, j’étais dans une description juridique et économique des choses», a affirmé la ministre mercredi matin, à son entrée au conseil des ministres. 

La veille, elle avait affirmé que les locataires ne peuvent pas selon elle utiliser un droit qui n’est pas le leur et céder un bail, pour défendre son projet de loi déposé la semaine dernière. 

«Le locataire qui veut faire ça, qu’il investisse en immobilier!» avait-elle lancé en entrevue à Noovo. 

Mais Mme Duranceau persiste et signe. 

«La seule chose que j’ai dite, c’est que ce n’est pas au locataire de choisir le prochain locataire à venir occuper les lieux, c’est au propriétaire de faire cette détermination-là et de décider avec qui il veut se lier juridiquement», a-t-elle réitéré mercredi, tout en assurant que l’abolition des cessions de bail ne retire pas de droits aux locataires. 

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Vendredi dernier, la ministre de l’Habitation a déposé un projet de loi visant à rétablir l’équilibre entre les propriétaires et les locataires, dans les toutes dernières heures de la session parlementaire. 

À part l’abolition des cessions de bail, cette pièce législative prévoit notamment que les propriétaires d’immeubles neufs devront jouer cartes sur table, et déclarer l’augmentation de loyer maximale qu’ils pourraient imposer pendant une période de cinq ans, avant la signature d’un bail. 

En outre, le projet de loi ne contient aucune mesure pour empêcher les importantes hausses de loyer, sous prétexte qu’il ne faut pas décourager les investisseurs de construire des logements, en raison de la pénurie de logements et du contexte économique actuel. 

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À la question de savoir si elle est surprise des réactions suscitées par son projet de loi, la ministre a répondu que non.

«Clairement, on change beaucoup de choses, on change des choses auxquelles on n’avait pas touché depuis 40 ans, et puis, bon, ça fait des remous, a-t-elle dit. Je pense que ça sera pour le mieux.» 

France-Élaine Duranceau a également soutenu que le dépôt tardif de son projet de loi n’est pas un signe que l’enjeu n’intéresse pas le gouvernement. 

«Au contraire, pour moi, c’était important de le déposer à peine huit mois après mon entrée en poste», a-t-elle dit. 

La ministre prétend même que le fait de déposer le projet de loi avant l’été fournit l’occasion d’en parler tout l’été en vue des consultations qui auront lieu cet automne. 

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