Qui est Melissa Hortman, l'élue démocrate pro-choix du Minnesota assassinée ce week-end?

Une élue démocrate du Minnesota, Melissa Hortman, et son mari ont été assassinés par un homme déguisé en policier, samedi. Ces meurtres pourraient être liés au droit à l’avortement. Voici ce qu’il faut savoir sur cette élue à la Chambre des représentants de l’État du Midwest.

Melissa Hortman, 55 ans, avait fait de la protection du droit à l’avortement sa grande priorité. 

Samedi, elle et son mari, Mark, ont été tués par arme à feu à leur domicile de Brooklyn Park, en banlieue de Minneapolis, dans le Minnesota. 

Le suspect, Vance Luther Boelter, 57 ans, aurait également tenté d'assassiner un sénateur local, John Hoffman, lors d'une fusillade le même jour. 

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La sénatrice démocrate du Minnesota au Congrès des États-Unis, Amy Klobuchar, s’est dite «inquiète» pour tous les élus après cette attaque qu’elle juge être «politiquement motivée». 

«Il y avait un lien avec l’avortement», croit-elle. 

Une liste retrouvée dans la voiture du suspect détaillait le nom de plusieurs groupes en faveur du droit à l’avortement, dont des cliniques pour l’interruption volontaire de grossesse (IVG). 

À la défense des femmes

Melissa Hortman était représentante démocrate du Minnesota depuis 20 ans. Elle était mère de deux enfants. 

L’avocate a d’abord été élue à la Chambre des représentants de l’État en 2004, battant la députée républicaine Stephanie Olsen. Elle a par la suite été réélue tous les deux ans jusqu'à son assassinat. 

Elle a siégé comme leader de la minorité de la Chambre d'État de 2017 à 2019. Elle a aussi été la 61e présidente de la Chambre des représentants du Minnesota de 2019 à 2025. 

Au cours de son mandat, elle a défendu les transports, les droits environnementaux, le droit à l'avortement, la réforme de la police et les politiques de contrôle des armes à feu. Elle est également l'auteure principale de la norme sur l'énergie solaire de l'État. 

En avril 2017, Melissa Hortman avait attiré l'attention en critiquant des représentants républicains qui avaient joué aux cartes pendant les discussions sur un projet de loi sur le budget de la sécurité publique. 

«Je n'aime pas interrompre la partie de cartes entre hommes blancs, mais je pense qu'il s'agit d'un débat important», avait-elle déclaré, alors que deux femmes démocrates issues de minorités ethniques prononçaient des discours personnels. 

Elle a continué à soutenir sa déclaration, même si certains républicains ont exigé sa démission.

– Avec l'Agence France-Presse, Le Monde et MinnPost