Qui est Luigi Mangione, l’homme arrêté en lien avec l’homicide du PDG d’UnitedHealthcare
Agence QMI
Le principal suspect dans l’affaire du meurtre du président-directeur général (PDG) d’UnitedHealthcare, Brian Thompson, à New York la semaine dernière a été appréhendé, lundi, par les autorités américaines.
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Voici ce que l’on sait:
L’arrestation
Luigi Mangione, 26 ans, a été arrêté dans un McDonald’s à Atloona, en Pennsylvanie, à près de 450 kilomètres à l’ouest du lieu de l’homicide.
Selon le Pittsburgh Post-Gazette, ce serait un employé de la chaine de restauration rapide qui aurait contacté le 911 après avoir remarqué un homme qui correspondait à la description et aux photos qui ont été rendues publiques par les autorités américaines.

Dans les documents de cour auxquels CNN a eu accès, le jeune homme fait face à cinq chefs d’accusation dont falsification de documents, possession d’une arme à feu sans permis, possession d’instruments de crime, fausse identification auprès des autorités policières et falsification.
Pour l’instant, aucune accusation n’est directement liée à l’homicide du patron d’UnitedHealthcare.

Le suspect avait en sa possession une arme fantôme capable de tirer des munitions de calibre 9 mm ainsi qu’un silencieux, tous deux «identiques à ceux utilisés lors de l’attaque», a rapporté Axios.
Ce type d’arme signifie qu’elle n’a pas été fabriquée par les compagnies reconnues par l’État. Ces armes fantômes sont donc «anonyme quant à ses origines» et ne sont pas «traçable», indique le ministère de la Sécurité publique du Canada, dans son site.

«Il s'agit d'armes à feu fabriquées ou assemblées à partir de composants dépourvus de numéro de série ou autres marques qui les identifieraient de façon unique, ce qui les empêche d'être tracées de façon conventionnelle», précise-t-on dans le site.
D’après le média Newsweek, il pourrait s’agir d’une arme qui a été fabriquée à l’aide d’une imprimante 3D.
Et un manuscrit
M. Mangione était également en possession d’un document de plus de deux pages écrites à la main qui, selon la commissaire du New York Police Department (NYPD), Jessica Tisch, pourrait faire la lumière sur les motivations et de l’état d’esprit du suspect dans l’affaire, a indiqué le Pittsburgh Post-Gazette.
Dans les lignes de son manifeste, le suspect n’a pas fait de «menaces spécifiques» à l’égard de qui que ce soit, mais aurait fait mention «de la mauvaise volonté envers les entreprises américaines», a affirmé le chef des détectives du NYPD, Joseph Kenny.

«Il semble qu’il avait une certaine rancune envers les entreprises américaines», a déclaré Kenny, d’après les informations d’Axios.
La commissaire du NYPD a également informé que M. Mangione possédait une fausse carte d’identité du New Jersey, une carte qui correspondrait à celle utilisée par le suspect pour s’enregistrer dans une auberge de jeunesse à New York, 10 jours avant l’événement survenu sur le trottoir devant un hôtel de Manhattan.

M. Mangione n’avait auparavant pas d’antécédents judiciaires dans l’État de New York.
Gradué de l’Ivy League
Luigi Mangione a obtenu une maîtrise en sciences de l'ingénierie en informatique et en sciences de l'information à l’Université de Pennsylvanie, l’une des écoles les plus réputées du pays, et du monde, en mai 2020, selon le média Axios.
Il avait auparavant obtenu un baccalauréat en sciences de l'ingénierie avec le cumul d’une mineure en mathématiques et d’une majeure en informatique.

Toujours selon le média américain, la dernière adresse connue de Mangione était à Honolulu, à Hawaï.
Il est né dans le Maryland, sur la côte est américaine, et y aurait passé son enfance.

Il aurait aussi des liens avec des personnes qui résident à San Francisco, en Californie, de l’autre côté des États-Unis.
D’après les publications sur les réseaux sociaux d’un homme nommé Luigi Mangione découvertes par le Pittsburgh Post-Gazette, l’individu aurait fait des voyages avec ses amis et sa famille.