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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Qui est Kevin Mirshahi, l'influenceur de la crypto kidnappé à Montréal?

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Photo portrait de Julien McEvoy

Julien McEvoy

2024-06-21T22:15:00Z
2024-06-21T22:17:04Z
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Tout le monde connaît Kevin Mirshahi dans le monde de la crypto à Montréal. Son nom vaut toujours de l’or, malgré l’interdiction du tribunal qui l’empêche d’offrir ses conseils d’investissement depuis 2021. 

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«Il a parti un autre groupe dès que l’AMF s’est intéressée à lui», nous a révélé un de ses ex-clients, vendredi, sous le couvert de l’anonymat.

Kevin Mirshahi faisait la pluie et le beau temps sur Telegram en 2021. Son groupe nommé Crypto Paradise comptait 2300 membres qui payaient un tarif mensuel afin de savoir dans quelle cryptomonnaie investir.

«J’ai fait plusieurs bons coups grâce à lui», nous a confié un autre ex-client qui fréquentait la même école secondaire que Mirshahi.

Quand Le Journal a fait éclater l’affaire Marsan, en avril 2021, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a ouvert une enquête au sujet d’Antoine Marsan et de Kevin Mirshahi.

Marsan, un Lavallois de 22 ans, avait embauché Mirshahi pour faire la promotion de son nouveau jeton de cryptomonnaie, le MRS, auprès des membres de Crypto Paradise.

La campagne de Marsan-Mirshahi a si bien fonctionné qu’entre le lancement du jeton, le 14 avril 2021, et l’effondrement de sa valeur, le 18 avril, les détenteurs sont passés de 637 à 3470.

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Marsan et Mirshahi avaient confié avoir reçu des menaces de mort par la suite. 

Les deux hommes ont été frappés d’une interdiction d’exercice en matière de Loi sur les valeurs mobilières par le tribunal, en juillet 2021. Ils le sont toujours.

Des dizaines de Québécois âgés de 16 à 20 ans ont tout perdu dans le MRS. Trois jours après le lancement, la valeur du jeton était à un sommet de 5,14$.

Au quatrième jour, deux gros détenteurs ont tout liquidé sans avertir. La valeur s’est effondrée à 0,54$, le 18 avril 2021. Tous les petits investisseurs ont vu leur argent disparaître.

Depuis l’interdiction du tribunal, Mirshahi opère Le groupe à Amir, toujours sur Telegram. Toutes nos sources indiquent qu’il n’a jamais arrêté de prodiguer ses conseils.

L’AMF a refusé de dire si elle est au courant de l’existence du deuxième groupe, vendredi. L’Autorité s’est tenue à dire que Marsan et Mirshani sont toujours sous le coup d’une interdiction d’exercice en matière de Loi sur les valeurs mobilières.

Mystère et... luxe

Kevin Mirshahi est connu pour sa discrétion. Personne, ou presque, ne sait à quoi il ressemble.

«Tout ce que je sais, c’est qu’il est petit», a indiqué un troisième ex-client, vendredi après-midi, au Journal.

FOURNIE PAR UNE SOURCE
FOURNIE PAR UNE SOURCE

Il a bien une page Instagram où il affiche un mode de vie ostentatoire et luxueux, à l’instar d’autres influenceurs du secteur de la crypto.

Il a aussi une page LinkedIn. Impossible, toutefois, de valider que c’est lui qui en est l’instigateur.

«On pense que quelqu’un qui voulait le faire chier a mis sa photo sur LinkedIn», a raconté au Journal un de ses ex-clients, vendredi.

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