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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Voici pourquoi les pourcentages des pourboires proposés sur les terminaux augmentent

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Photo portrait de Laurence Morin

Laurence Morin

2024-09-12T18:45:44Z
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Les pourcentages des pourboires proposés sur les terminaux augmentent à la demande des employés dans les restaurants en raison d’une «pression de la part du personnel de la salle», explique le vice-président aux affaires publiques de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ), en réaction au ménage des pourboires proposé par Québec.

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«Quand les clients remettent plus de pourboires, ça leur coûte plus cher au niveau des cotisations sociales sur les pourboires déclarés et les frais de taux de carte qui s’appliquent», mentionne Martin Vézina, en entrevue à Mario Dumont.

Comment est distribué le pourboire?

Le vice-président souligne que le pourboire remis par le client appartient à l’employé qui a effectué le service, si on se fie à la Loi sur les normes du travail.

En revanche, certains établissements mettent en place des conventions de partages des pourboires entre les employés, ce qui «cause énormément de problèmes», précise Martin Vézina.

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Capture d'écran TVA Nouvelles
Capture d'écran TVA Nouvelles

Ce partage provoque des «déséquilibres dans les rémunérations» et des frustrations entre les employés.

«Si un employé de salle refuse de mettre en place une convention de partage des pourboires, on se retrouve avec des serveurs qui peuvent gagner 40$ de l’heure ou à l’inverse, 25$ de l’heure», poursuit le vice-président de l’ARQ.

Outre le projet de loi proposé par Québec, M. Véniza croit qu’il «faut revenir à un droit de gérance sur le partage des pourboires» pour que le tout soit équitable.

«Un oubli majeur»

Le vice-président de l’ARQ ne voit pas «d’enjeu» au projet de loi qui devait être bientôt déposé à l’Assemblée nationale par le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette.

Cependant, il constate un «oubli majeur» dans ce projet de loi, alors que les pénalités dans le cas de no-show ne sont pas abordées.

«C’est un dossier qu’on parle depuis longtemps, soutient-il. On a un véhicule législatif qui porte sur la Loi sur la protection du consommateur qui est problématique, mais on n’en parle pas. Ce n’est pas dans le projet de loi.»

L’Association des restaurateurs du Québec se questionne à savoir pourquoi les cas de no-show (client défaillant) ne sont pas abordés, alors qu’ils l’ont demandé à maintes reprises au gouvernement.

«Pourquoi le ministre n’a pas été dans cette voie-là?, dit M. Vézina. Surtout que nous avons l’accessibilité sociale de notre côté, les consommateurs voient que c’est un problème et croient qu’une pénalité modeste, ça a du sens pour empêcher les mauvais comportements.»

S’il est important d’encadrer les pourboires dans l’industrie de la restauration, il est d’autant plus important de «responsabiliser les consommateurs avec une pénalité pour enrayer le fléau des no-show», conclut le vice-président de l'ARQ.

Pour voir l'entrevue complète avec Martin Vézina, visionnez la vidéo ci-dessus.

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