Qu’est-ce que la spondylarthrite ankylosante, la maladie dont est atteint le maire de Laval, Stéphane Boyer?
Jean-Michel Clermont-Goulet
Stéphane Boyer, qui sollicitera un deuxième mandat comme maire de Laval, a révélé à La Presse être atteint de spondylarthrite ankylosante (SA), une maladie auto-immune. Voici ce qu’on sait sur cette forme d’arthrite qui touche moins de 1% de la population canadienne.
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C’est quoi, au juste, la SA?
C’est une forme d’arthrite inflammatoire affectant la colonne vertébrale et les articulations périphériques (hanches, épaule, cage thoracique).
Il s’agit d’une maladie auto-immune, ce qui veut dire que le système immunitaire de la personne atteinte attaque ses tissus sains, explique la Société de l’arthrite du Canada (SAC).
La spondylarthrite ankylosante serait trois fois plus fréquente chez l’homme que chez la femme et se développerait majoritairement entre les âges de 15 et 40 ans, selon le Manuel Merck.
Une maladie génétique?
Bien qu’on sache précisément ce qui cause la maladie, la génétique y serait pour quelque chose. La SA serait en effet 10 à 20 fois plus fréquente chez les personnes dont les parents ou d’autres membres de la famille en sont aussi atteints.
Environ 90% des personnes atteintes de la maladie sont porteuses du gène HLA-B27.
Mais attention: ce n’est pas parce qu’on est porteur du gène qu’on développera la maladie, souligne la SAC.
Les principaux symptômes
Les premiers symptômes apparaissent généralement vers la fin de l’adolescence et le début de l’âge adulte, mentionne la SAC.
Parmi les symptômes, il y a une inflammation ressentie d’abord au niveau de la colonne vertébrale, près du bassin.
L’inflammation, qui peut se répandre ailleurs dans la colonne, peut provoquer des douleurs dorsales et une raideur au niveau des articulations périphériques, comme les hanches et les épaules.
De la fatigue, une difficulté à rester statique, de la fièvre et une perte de poids et d’appétit figurent aussi parmi les symptômes.
Des traitements possibles
La SA est une maladie incurable. Des traitements peuvent néanmoins apaiser les souffrances.
Après le diagnostic, un rhumatologue peut élaborer un plan de traitement avec le patient pour ralentir la maladie, voire la freiner.
La personne qui souffre de SA peut prendre des médicaments contre l’arthrite. Un programme de physiothérapie peut également l’aider à améliorer sa force, sa souplesse, sa mobilité et sa tolérance à l’exercice, précise le site web de la SAC.