Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«Quelqu’un a vidé un tube de Krazy Glue dans ma serrure»: des commerçants forcés d'installer des clôtures dans leur entrée

Partager

Agence QMI

2025-04-04T17:44:32Z
2025-04-04T20:52:39Z
Partager

De plus en plus de commerçants montréalais sont contraints d’installer des clôtures dans l’entrée de leur commerce afin de décourager les personnes en situation d’itinérance de s’y installer, a constaté TVA Nouvelles. 

• À lire aussi: «C’est important de redonner»: une coiffeuse offre des coupes de cheveux gratuites à des enfants

• À lire aussi: Après les hôpitaux et le métro, des itinérants se réfugient à l’aéroport Montréal-Trudeau

• À lire aussi: Face à l’insécurité à Montréal, le chef du SPVM exige plus de pouvoirs

Danielle Darcy-Perrault, la propriétaire de la boutique Le Chat Perlé sur la rue Milton, dans Milton-Parc, vivait de sérieux problèmes de cohabitation avec des individus qui s’installaient dans l’entrée de son magasin.

«Quand je lui ai demandé de tasser ses affaires, il a baissé ses pantalons, puis il m’a montré ses [sous-vêtements]. Il a crié après moi», a-t-elle raconté.

Capture d'écran TVA Nouvelles
Capture d'écran TVA Nouvelles

«La semaine passée, j’ai eu deux fois quelqu’un qui avait vidé un tube de Krazy Glue dans ma serrure. C’est vraiment juste pour mal faire», a-t-elle ajouté.

L’ouverture du refuge La Porte ouverte dans le quartier a attiré beaucoup de problèmes pour les gens du secteur. Une hausse de la toxicomanie, de la prostitution, du vol et de l’itinérance a été remarquée, au point où des citoyens ont lancé une action collective contre le refuge et la Ville de Montréal en 2024.

Publicité

Or, l’installation d’une grille devant son commerce a réglé beaucoup de problèmes, selon Danielle Darcy-Perrault.

«La Société de développement commercial (SDC) est clairement derrière l’installation de la grille, puis je ne les en remercierai jamais assez», a souligné Mme Darcy-Perrault.

Ce type d’initiative est réclamée depuis longtemps par les commerçants du secteur, a indiqué Tony Mehanna, du Salon de thé CHAI sur l’avenue du Parc.

Capture d'écran TVA Nouvelles
Capture d'écran TVA Nouvelles

«Ça fait des années, on exige ça, on demande ça. Ça peut aider beaucoup. Ça empêche au moins la nuit de nuire à nos affaires et [ça nous permet] d’arriver tranquillement à la place le matin», a souligné celui qui est fatigué d’être la cible de vandalisme.

«C’est la troisième fois. Ils s’amusent de casser ma vitre et tout ça», a-t-il déploré.

Encore le chaos au centre-ville

Anthony, qui habite près de la place Émilie-Gamelin, a dû installer des caméras de surveillance en raison des nombreuses introductions par effraction qui ont eu lieu dans son immeuble.

«En regardant la vidéo, on les voit sortir un tournevis de leur sac à dos, et ils forcent la serrure pour pouvoir entrer», a-t-il décrit.

Capture d'écran TVA Nouvelles
Capture d'écran TVA Nouvelles

«À un moment donné, je les ai vus entrer avec un carton avec un téléviseur Philips tout neuf à l’intérieur. [...] C’est plus tard que la police m’a dit que c’était probablement un téléviseur volé», a ajouté le citoyen.

Capture d'écran TVA Nouvelles
Capture d'écran TVA Nouvelles

Les policiers chassent généralement les intrus de l’immeuble sans que d’autres mesures soient prises, selon Anthony. Ce dernier se réjouit toutefois de la solidarité citoyenne face au problème.

«Je suis content de voir que l’Association du Village, qui regroupe les citoyens, essaye de faire bouger les choses en faisant parler les gens qui vivent ici et qui disent qu'ils en ont marre», a-t-il dit.

Rappelons qu’en septembre dernier, TVA Nouvelles avait dévoilé que des propriétaires du centre-ville de Montréal, exaspérés par les intrusions à répétition sur le terrain de leurs immeubles, ont décidé de se munir de clôtures commerciales garnies de fils barbelés afin de se protéger de potentiels intrus.

Un problème en hausse

Enfin, Québec a rendu public vendredi le portrait de l’itinérance en hébergement.

Selon un inventaire réalisé dans la nuit du 23 avril 2024, il y a 623 points de service et 12 451 places disponibles au Québec.

On a établi qu’il y avait une augmentation de 15% du nombre de sans-abri hébergés par rapport à octobre 2022.

Publicité
Publicité