Après les hôpitaux et le métro, des itinérants se réfugient à l’aéroport Montréal-Trudeau
Yves Poirier
L’aéroport international Montréal-Trudeau sert de refuge à des personnes en situation d’itinérance, selon ce qu’a appris TVA Nouvelles.
La société à but non lucratif Aéroports de Montréal (ADM) a confirmé jeudi l’information, expliquant toutefois qu’elle n’avait ni la capacité ni le mandat de desservir cette clientèle vulnérable.
«Montréal compte un grand nombre de personnes en situation d’itinérance et les ressources en hébergement pour ces gens étant limitées, YUL Aéroport international Montréal-Trudeau peut servir de refuge à l’instar d’autres lieux publics dans la métropole», a indiqué l’organisme par courriel.
Depuis l’entrée en vigueur de la directive antiflânage dans le métro de Montréal, des sources disent avoir constaté une légère recrudescence de leur présence à l’aéroport international Montréal-Trudeau, surtout la nuit, où ils se réfugient pour dormir.
Aéroports de Montréal a toutefois mentionné que ce n’était pas «une situation nouvelle ou qui découle directement des récentes mesures déployées par la STM».
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Refuge lors des nuits froides
Bruce, qui a connu la rue, explique avoir dormi à plusieurs reprises à l’aéroport international Montréal-Trudeau, et ce, surtout lors des nuits froides d’hiver.
«J’avais calculé dans le temps, vers 7h, je prenais l’autobus, à peu près 20 minutes pour se rendre, puis j’allais dans les petits racoins où il faisait noir. Là, j’enlignais 3-4 bancs en ligne et une petite couverture», a-t-il raconté après avoir été rencontré par TVA Nouvelles.
«Il y a la télévision, la restauration, une douche pour ceux qui ont des transferts internationaux», a-t-il énuméré.
Aéroports de Montréal explique avoir établi un partenariat depuis 2019 avec le YMCA. Des intervenants sont sur place pour s’en occuper et les référer.
«Par cette entente, ADM adopte une approche de tolérance encadrée pour les personnes vulnérables ou en situation d’itinérance qui se retrouvent à l’aérogare», a assuré la société à but non lucratif.
Il y a aussi la sûreté aéroportuaire en place qui surveille la situation 24h sur 24 et 7 jours sur 7.
Il peut d’ailleurs y avoir des expulsions de sans-abri en matinée pour les cas les plus problématiques.