Québec réplique aussi aux tarifs de Trump

Julien McEvoy
Le Québec doit se retrousser les manches pour sortir plus fort de la période difficile qui l’attend, a dit le premier ministre François Legault aux Québécois, mardi après-midi.
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«On ne va pas se laisser faire, on est capables», a déclaré le premier ministre lors d’une conférence de presse qui avait des allures de celles tenues à 13h avec Horacio Arruda pendant la pandémie.
Flanqué de sa ministre de l’Économie, Christine Fréchette, et de sa ministre Sonia LeBel, qui gère le Conseil du trésor, François Legault avait l’air grave.

«On va agir pour aider, mais il va aussi falloir répliquer à Donald Trump», a-t-il dit au sujet des tarifs de 25% du président américain.
Québec a dévoilé un nouveau programme nommé Frontière, mardi. Le but est d’offrir des prêts rapides aux entreprises qui ont besoin de liquidités.
Pour se qualifier, une entreprise doit réaliser un chiffre d’affaires de 3 millions de dollars par année. Cela représente une PME d’une trentaine d’employés.
«Frontière sera offert à la grande majorité de nos PME», a assuré la ministre Fréchette, mardi.
Le programme aura une durée de vie de 12 mois et offrira des prêts d’un maximum de 50 M$.
Québec a aussi l’intention de s’attaquer aux entreprises américaines qui participent à ses appels d’offres. Une pénalité de 25% leur sera appliquée dès mardi.
«C’est le même esprit que des tarifs préférentiels, mais le contraire», a résumé Sonia LeBel.
Son but, dit-elle, est de libérer le Québec des États-Unis «tranquillement», sans se tirer dans le pied dans certains secteurs clés comme la santé.