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L'article provient de Le Journal de Québec
Éducation

Québec rehausse officiellement les exigences en français à la fin du secondaire

Pour réussir, un élève doit obtenir au moins 50% dans chacune des compétences, en plus d’obtenir une note globale de 60% et plus

Photo d'archives, Chantal Poirier
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Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2023-08-09T20:31:43Z
2023-08-10T15:05:00Z
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Québec rehausse officiellement les exigences en français à la fin du secondaire. En plus d’obtenir une note globale d’au moins 60% pour réussir, un élève devra aussi obtenir au moins 50% dans chacune des trois compétences, soit en écriture, en lecture et en communication orale. 

• À lire aussi: Défense du français: un procès pour forcer la démission de la gouverneure générale, Mary Simon

Un projet de règlement modifiant le régime pédagogique a été publié mercredi dans La Gazette officielle du Québec. L'impact de cette mesure sera toutefois limitée puisque cette exigence est en vigueur au ministère depuis 2003, même si elle n'était pas inscrite au régime pédagogique. Cette modification «confirme une pratique en cours depuis deux décennies» dans le réseau scolaire, «en lui donnant une assise réglementaire», explique-t-on.

«Cet ajustement démontre simplement que le gouvernement accorde une priorité au français en officialisant cette exigence», indique sa porte-parole, Esther Chouinard.

La note globale en français de cinquième secondaire est composée à 50% des résultats en écriture, à 40% des résultats en lecture et à 10% des résultats en communication orale. Le résultat final, qui apparaît sur le relevé ministériel de l'élève en juillet, est composé de la note-école décerné par l'enseignant en fin d'année et la note obtenue à l'épreuve ministérielle d'écriture. 

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Cette exigence était déjà en place au ministère, mais en l'inscrivant au régime pédagogique, elle le sera aussi dans le réseau scolaire.

Des exigences légèrement rehaussées, selon les directions d’école

Du côté des directions d’école, on y voit plutôt un réel changement qui permettra de «rehausser un peu les standards de réussite» à la fin du secondaire. 

«C’est une bonne chose, ça va être beaucoup plus équilibré», affirme Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement. 

M. Prévost se demande par ailleurs pourquoi Québec se contente de faire ces modifications en cinquième secondaire, plutôt que tout au long du parcours scolaire.

Priscilla Boyer, professeure en didactique du français à l’Université du Québec à Trois-Rivières, estime de son côté que l’initiative est cohérente avec les intentions du ministère de faire de la maîtrise du français une priorité. «Ça lance clairement un message», dit-elle.

Les retombées de ces modifications seront toutefois minces, ajoute-t-elle.

Préoccupé par la maîtrise du français sur les bancs d’école, le ministre de l’Éducation Bernard Drainville a présenté en juin un plan de match pour renverser la tendance. Les orientations dévoilées devront toutefois être validées par un groupe d’experts, qui mènera une vaste consultation à ce sujet cet automne.

Il n’a pas été possible mercredi d’obtenir les commentaires de l’Association québécoise des professeurs de français concernant ce projet de règlement.

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