Québec débloque des fonds pour Maisonneuve-Rosemont: «Ça ressemble à un "Hail Mary"»
TVA Nouvelles
L’argent qu’est parvenu à trouver Québec pour l’hôpital Maisonneuve-Rosemont pourrait avoir un lien avec des sommes à venir de la part d’Ottawa, selon Emmanuelle Latraverse.
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Lors de son commentaire à l’émission «Le Québec matin», l’analyste politique explique que trois différents ministères ont dû mettre la main à la pâte pour que le projet tant attendu de réfection de l’hôpital situé dans l’est de Montréal puisse aller de l’avant.
«On a mis la santé, l’éducation et les transports dans le même pot et on a dit à Mme Guilbault, M. Drainville et M. Dubé de gratter les fonds de tiroirs et trouver 200 millions pour qu’on puisse avancer sur les chantiers qui sont en planification, comme Maisonneuve-Rosemont», dit-elle.
Des sommes promises dans la plateforme libérale fédérale du nouveau premier ministre Mark Carney pourraient toutefois bientôt venir en aide à la Coalition avenir Québec pour ce dossier.
«En réalité, dans la plateforme libérale de monsieur Carney, il y a la promesse de mettre de l’argent en infrastructures en santé avec deux milliards cette année, un milliard l’année prochaine et 500 millions les deux années suivantes. Grosso modo, pour le Québec, ça fait un peu moins d'un milliard sur quatre ans.»
Selon Mme Latraverse, l’annonce d’hier du ministre Christian Dubé y serait intimement liée.
«Le calcul du gouvernement, c’est qu’on gratte les fonds de tiroirs à court terme pour partir les affaires, mais qu’en courant d’année, l’argent va finir par arriver d’Ottawa, et là, il y aura ce nouveau programme d’infrastructures en santé que laisse présager le gouvernement Carney, avance-t-elle. En termes de football, ça ressemble à un "Hail Mary".»
«On sent qu’il y a des fonds qui vont finir par venir d’Ottawa et que ça va permettre de mettre un peu de marge de manœuvre dans la machine pour pouvoir finir par arriver et libérer les sommes nécessaires», ajoute-t-elle.
Cependant, la situation plus large des projets d’infrastructures au Québec demeure problématique, selon l’analyste politique.
«On s’entend que ça ne résout pas non plus le fond du problème qui est l’espèce de goulot d’étranglement d’avoir tant de chantiers à lancer en même temps avec des sommes limitées, une pénurie de main-d’œuvre et une augmentation des coûts, soutient-elle. C’est un peu la roue infernale dans laquelle est plongé le gouvernement en ce moment, en tout respect.»
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