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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Québec 2022: les mairesses et les maires veulent s'imposer durant la campagne électorale

Ils feront valoir leurs préoccupations, comme le logement et l’environnement

La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, estime que l’habitation et les changements climatiques sont les enjeux qui préoccupent le plus les citoyens.
La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, estime que l’habitation et les changements climatiques sont les enjeux qui préoccupent le plus les citoyens. Photo Martin Alarie
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Photo portrait de Nicolas Lachance

Nicolas Lachance

2022-08-26T04:00:00Z
2022-08-26T10:35:50Z
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La nouvelle génération d’élus municipaux compte marteler ses demandes et maintenir la pression sur les partis en campagne quant aux enjeux urgents qui les touchent. Ils pourraient jouer un rôle crucial, selon un expert. 

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Déjà, ce vendredi, ils sont réunis dans le cadre du Sommet de l’habitation. «La date n’a pas été choisie au hasard. C’est pour indiquer que l’enjeu du logement est prioritaire pour les municipalités du Québec», signale la mairesse de Sherbrooke Évelyne Beaudin, dans le cadre d'une tournée d'entrevues menées par notre Bureau parlementaire. 

«Il y a un message à passer, autant au gouvernement qu’aux partis en liste à la prochaine élection québécoise», relance Catherine Fournier, la mairesse de Longueuil.   

Le maire de Laval, Stéphane Boyer, ajoute que les élus des villes doivent «collaborer» et «s’entraider» pour se faire entendre des formations durant la campagne québécoise.   

Photo Agence QMI, Joël Lemay
Photo Agence QMI, Joël Lemay

Enjeux urgents  

Dans l’ensemble, ils réclament tous beaucoup plus d’appuis et de soutiens financiers de la part de Québec. Environnement, logement, aménagement du territoire, mobilité durable : les mairesses et les maires ont du pain sur la planche.   

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«Ce ne sont pas les municipalités qui s’invitent dans la campagne, mais les thèmes choisis par les partis. Parce que ces thèmes sont les plus importants pour elles. Alors, oui, les municipalités vont nécessairement être impliquées, ne serait-ce que pour donner leur avis et parfois rétablir les faits», affirme le maire de Québec, Bruno Marchand.  

Photo Stevens LeBlanc
Photo Stevens LeBlanc

En raison de «l’urgence de la situation» liée à ces enjeux, «il y a un empressement des maires et des citoyens pour agir vite et plus fortement», ajoute-t-il. «S’il y a des propositions qui sont inadéquates ou insuffisantes, les maires ont le choix de prendre la parole publiquement pour dire que ça prend plus.»  

Une fois l’élection scellée, il espère d’ailleurs que le dialogue restera ouvert, et ce, peu importe le nombre de députés que le gouvernement fera élire.   

Il soutient qu’un gouvernement peut décider d’être «arrogant», mais en réalité il «doit être capable de s’élever» et représenter tous les citoyens pour développer le Québec.  

À Sherbrooke, Évelyne Beaudin compare la relation des villes avec Québec à celle de David contre Goliath. «Honnêtement, dans cette relation-là, ce n’est pas égal. Ni le gouvernement ni les villes n’ont intérêt à se lancer dans un bras de fer», soutient-elle.  

PHOTO D'ARCHIVES, AGENCE QMI
PHOTO D'ARCHIVES, AGENCE QMI

Frictions  

Le politicologue Philippe Dubois estime que les élus municipaux auront un rôle important à jouer, au-delà des listes d’épicerie habituelles.  

«Considérant le bilan du gouvernement caquiste en matière d’affaires municipales, il y a probablement un désir d’intervenir», affirme-t-il, rappelant qu’il existe déjà des «frictions» entre Québec et les nouveaux élus.  

«On valorise beaucoup cette scène politique. On les présente comme des gouvernements de proximité et ils se ramassent avec des enjeux et des responsabilités qui interpellent directement l’action du gouvernement québécois», dit-il.   

Or, ajoute le professeur, les municipalités ne sont pas au diapason avec le gouvernement.  

Catherine Fournier croit que le gouvernement voit d’un bon œil la nouvelle vague d’élus municipaux et qu’il est très ouvert au dialogue. Elle admet néanmoins qu’il y a des écueils. «C’est certain qu’il y a des difficultés qui sont vécues par les municipalités», décrit-elle. «Le fait que les villes soient financées uniquement par les taxes foncières, c’est certain que ça fait en sorte qu’on doit travailler avec Québec. Ça démontre aussi la nécessité d’avoir plus d’autonomie dans les villes. C’est sans doute un thème qui sera mis de l’avant.»  

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