Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«Quand tu étais loin du Québec, ça te ramenait chez vous» - David Savard sur la musique des Cowboys Fringants

Partager
Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2023-11-16T18:41:05Z
Partager

Il n’y avait pas uniquement le hockey comme sujet de discussion dans le vestiaire du Canadien et des Golden Knights. Parmi les joueurs québécois des deux équipes, on parlait du décès de Karl Tremblay, le chanteur des Cowboys Fringants.

• À lire aussi: La première étoile (filante) du match à Karl Tremblay

• À lire aussi: Une pénalité à Brendan Gallagher coule le CH

«C’est une musique à laquelle tout le monde peut s’identifier. Pendant les longs trajets en autobus, quand je me retrouvais loin du Québec, ça me ramenait chez moi. Il y a des moments où j’étais le seul Québécois dans mon équipe. La musique des Cowboys faisait toujours partie de ma playlist. Ça faisait du bien de revenir à la maison, d’écouter leurs chansons. C’est un groupe qui a marqué le Québec. J’ai vu plusieurs concerts d’eux.»

David Savard a parlé avec son cœur de la mort de Karl Tremblay, emporté à l’âge de 47 ans par un cancer de la prostate. 

Repêché par le Drakkar au quatrième tour en 2007, Savard n’a joué que 35 matchs à Baie-Comeau. Échangé à sa première saison dans la LHJMQ, il s’est retrouvé au Nouveau-Brunswick avec les Wildcats de Moncton. 

Publicité

Après trois saisons à Moncton, il a joué à Springfield, à Columbus et à Tampa. De l’âge de 17 à 30 ans, il se retrouvait donc dans un environnement anglophone. Avant de rentrer au bercail à Montréal pour la saison 2021-2022, le défenseur se laissait bercer par la voix du chanteur des Cowboys Fringants pour se sentir plus près du Québec. 

«Les Cowboys faisaient partie de ma jeunesse, a raconté Savard. Le premier concert que j’ai vu, c’était à Saint-Liboire, dans le petit aréna Martin-Brodeur. Je devais avoir 10 ou 11 ans. J’ai vu le groupe en spectacle au Centre Bell, mais aussi cet été au Festival de Québec. C’était un moment tellement triste. Je garderai des souvenirs incroyables de ce groupe. J’ai eu de beaux moments avec leur musique.»

La magie des Plaines

Savard avait la voix grugée par les émotions en repensant à l’un des derniers concerts des Cowboys sur les plaines d’Abraham devant 90 000 personnes. Affaibli par la maladie, Karl Tremblay avait livré avec énormément d’émotion un des classiques du groupe: Sur mon épaule.

«C’était émotif de voir à quel point ç’avait l’air difficile de rester sur scène, s’est remémoré Savard. Ils ont amené une chaise, il s’est assis, il prenait des pauses. On voyait à quel point il voulait le faire. Il ne prenait pas de longues pauses pour garder la foule. Tout le monde était avec lui là-dedans, pour vivre ce dernier moment grandiose, sur les Plaines. C’était assez exceptionnel. Tout le monde a beaucoup de respect pour lui, pour toute l’énergie qu’il a donnée pour ce gros concert-là. C’était assez spécial d’avoir pu être là dans ce moment-là.»

Publicité
Photo Stevens LeBlanc/Le Journal de Québec
Photo Stevens LeBlanc/Le Journal de Québec

Toujours incommodé par une fracture à la main gauche, Savard a dit qu'il n'avait jamais eu la chance de rencontrer personnellement les membres du groupe qui a marqué sa génération. 

Le Québec en deuil

«Ç’a fessé pas mal, c’est tout le Québec qui le pleure aujourd’hui.»

Nicolas Roy rangeait encore son équipement dans le petit vestiaire de l’équipe adverse quand il a lancé cette phrase. À son arrivée au Centre Bell, Roy a écouté des chansons des Cowboys Fringants. 

«Je viens d’Amos et j’ai eu la chance de les voir en spectacle là-bas, a dit le centre des Golden Knights. Ils se promenaient partout au Québec. Je me suis toujours amusé en les écoutant. Pour moi, la musique des Cowboys, ce sont mes racines du Québec et de belles soirées avec des amis. Je suis vraiment attristé par son décès.»

Samuel Montembeault et Rafaël Harvey-Pinard écoutaient également souvent la musique des Cowboys. 

«Ça vient te chercher, a raconté Montembeault. J’étais dans la voiture mercredi avec mes parents et nous revenions de l’épicerie. Ils ont arrêté le show à la radio pour annoncer la nouvelle. C’était vraiment triste.»

«Quand j’ai ouvert les réseaux sociaux, c’était partout. Tu réalisais encore plus à quel point il a touché bien des gens. Nous écoutions ses chansons. J’ai texté Harvey-Pinard dès que j’ai appris son décès. C’est une triste nouvelle.» 

Publicité
Publicité