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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

La première étoile (filante) du match à Karl Tremblay

Le Canadien a rendu un vibrant hommage au chanteur des Cowboys Fringants, ce jeudi soir, avant le match

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2023-11-17T03:49:39Z
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L’onde de choc du décès du chanteur des Cowboys Fringants Karl Tremblay a été ressentie jusqu’au milieu de la patinoire du Centre Bell, où le Canadien a rendu un touchant hommage à l’un de ses plus fervents partisans avant le match face aux Golden Knights.

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Alors que les premières notes de Les étoiles filantes résonnaient et que des milliers de lumières de cellulaires illuminaient l’aréna, Raphaël Harvey-Pinard s’est avancé au centre de la glace pour y accrocher un gilet au nom du chanteur parti trop tôt.

L’attaquant du Canadien, grand amateur des Cowboys Fringants, a pris soin de bien placer le chandail tricolore avant de se retirer. 

Les spectateurs ont ensuite chaleureusement acclamé le chanteur, qui a reçu la première étoile du match, pendant que d’autres chantaient en chœur les paroles de cet hymne phare du groupe. 

Photo d'archives, Agence QMI
Photo d'archives, Agence QMI
Les joueurs québécois attristés

Le décès de Karl Tremblay a aussi ébranlé les joueurs québécois du Canadien et des Golden Knights. Plus tôt dans la journée, son départ était un sujet de discussion dans les vestiaires. 

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« C’est une musique à laquelle tout le monde peut s’identifier. Pendant les longs trajets en autobus, quand je me retrouvais loin du Québec, ça me ramenait chez moi. Il y a des moments où j’étais le seul Québécois dans mon équipe. La musique des Cowboys faisait toujours partie de ma playlist. Ça faisait du bien de revenir à la maison, d’écouter leurs chansons. C’est un groupe qui a marqué le Québec. J’ai vu plusieurs concerts d’eux », a dit David Savard.

Le défenseur du CH a parlé avec son cœur de la mort de Karl Tremblay, emporté à l’âge de 47 ans par un cancer de la prostate. 

Repêché par le Drakkar en 2007, Savard n’a joué que 35 matchs à Baie-Comeau. Échangé à sa première saison dans la LHJMQ, il s’est retrouvé au Nouveau-Brunswick avec les Wildcats de Moncton. 

Après trois saisons à Moncton, il a joué à Springfield, à Columbus et à Tampa. De l’âge de 17 à 30 ans, il se retrouvait donc dans un environnement anglophone. Avant de rentrer au bercail à Montréal pour la saison 2021-2022, le défenseur se laissait bercer par la voix du chanteur des Cowboys Fringants pour se sentir plus près du Québec. 

« Les Cowboys faisaient partie de ma jeunesse, a raconté Savard. Le premier concert que j’ai vu, c’était à Saint-Liboire, dans le petit aréna Martin-Brodeur. Je devais avoir 10 ou 11 ans. J’ai vu le groupe en spectacle au Centre Bell, mais aussi cet été au Festival de Québec. C’était un moment tellement triste. Je garderai des souvenirs incroyables de ce groupe. »

Le Québec en deuil

« Ç’a fessé pas mal, c’est tout le Québec qui le pleure aujourd’hui. »

Nicolas Roy rangeait encore son équipement dans le petit vestiaire de l’équipe adverse quand il a lancé cette phrase. À son arrivée au Centre Bell, Roy a écouté des chansons des Cowboys Fringants. 

« Je viens d’Amos et j’ai eu la chance de les voir en spectacle là-bas, a dit le centre des Golden Knights. Ils se promenaient partout au Québec. Je me suis toujours amusé en les écoutant. Pour moi, la musique des Cowboys, ce sont mes racines du Québec et de belles soirées avec des amis. »

« Il a touché bien des gens

Samuel Montembeault et Rafaël Harvey-Pinard écoutaient également souvent la musique des Cowboys. « Ça vient te chercher, a raconté Montembeault. J’étais dans la voiture mercredi avec mes parents et nous revenions de l’épicerie. Ils ont arrêté le show à la radio pour annoncer la nouvelle. C’était vraiment triste. »

« Quand j’ai ouvert les réseaux sociaux, c’était partout. Tu réalisais encore plus à quel point il a touché bien des gens. »

- Avec Simon Baillargeon

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