Les Sénateurs à Québec: quand six vedettes de la LNH débarquent dans une école primaire de la Beauce

Kevin Dubé
En 2015, quand les Sénateurs d’Ottawa ont repêché Thomas Chabot avec le 18e choix de la première ronde du repêchage de la LNH, sa mère, Claude, lui a fait une demande: «N’oublie jamais d’où tu viens». Un message qu’il a toujours gardé en mémoire.
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Tellement que, lundi matin, il a quitté le somptueux Château Frontenac, où résident les joueurs des Sénateurs d’Ottawa durant leur séjour, en compagnie de cinq coéquipiers, et non les moindres, en Brady Tkachuk, Tim Stützle, David Perron, Claude Giroux et Drake Batherson, afin de se rendre dans son petit village natal de Sainte-Marie, en Beauce.

Les six hockeyeurs ont rendu visite aux élèves de l’école primaire Monseigneur-Feuiltault, l’établissement qu’a fréquenté Thomas durant sa jeunesse et au sein de duquel son père, François, a enseigné pendant une quinzaine d’années.

Le hockey avant... l’école!
Et c’est sous les «Thomas! Thomas! Thomas!» que Chabot et ses compagnons ont fait leur entrée dans le gymnase de l’école, où les attendaient des centaines de jeunes, les yeux ronds et brillants, évidemment impressionnés d’avoir, devant eux, des joueurs vedettes de la LNH.
Le joueur numéro 72 des Sénateurs en a profité pour répondre aux questions des élèves, les rencontrer et leur signer des autographes, tout comme ses coéquipiers.
C’est la rentrée📚
— Ottawa Senators (@Senators) September 29, 2025
Ce matin, nous avons visité l’école primaire de Thomas Chabot pour rencontrer les élèves et leur remettre des nouveaux ensembles de floorball! pic.twitter.com/xo8uGK2yBX
Et des questions, il y en a eu!
«As-tu déjà gagné la Coupe Stanley?»
«Combien de médailles as-tu gagnées dans ta vie?»
«Qui est le joueur que tu détestes le plus?» (Connor McDavid, si vous vous posez également la question.)
«Combien de buts as-tu marqués?»
Et une jeune élève lui a par la suite demandé s’il avait toujours aimé le hockey ou si, à un moment ou un autre, il était moins attiré par son sport.
«J’ai toujours adoré le hockey. Je ne devrais pas dire ça ici, mais beaucoup plus que l’école!» a-t-il lancé en riant.

Un incontournable
Vedette locale de ce séjour à Québec, Chabot a été impliqué dans la planification des activités organisées en marge des entraînements et des deux rencontres préparatoires tenues dans la Vieille-Capitale.
Pour lui, il était impératif d’ajouter une visite à Sainte-Marie.
«On est tous fiers d’où on vient, d’où on a grandi. D’avoir la chance d’être ici avec cinq chums extraordinaires, de leur montrer l’école où je suis allé, ça veut dire beaucoup. J’adore Sainte-Marie et je suis fier d’être ici, en plus du fait que c’est l’endroit où mon père a enseigné.»

Chabot se fait un devoir d’y revenir chaque année. Il s’agit pour lui d’une manière de revenir à ses racines. D’honorer, en quelque sorte, la promesse qu’il a faite à sa mère dans les couloirs du BB&T Center, maintenant Amerant Bank Arena, domicile des Panthers de la Floride, où avait lieu le repêchage de 2015.
«Quand je reviens ici à Sainte-Marie, pour la majeure partie du monde, je suis le jeune qu’ils connaissent depuis longtemps et pas le joueur de hockey. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’adore revenir ici. L’été, quand je suis avec mes amis, je ne suis pas Thomas Chabot le joueur de hockey, mais plutôt l’être humain. Chaque fois que je reviens, j’ai le sentiment d’être à la maison.»
Parlant d’incontournable, c’en était un, pour les cinq coéquipiers qui l’ont accompagné lundi matin.
«C’était un peu tôt, a lancé Stützle en riant. Il nous a dit que ça voulait dire beaucoup pour lui qu’on soit là. Chaque fois que tu peux faire ça pour un coéquipier, c’est super. On a pu voir à quel point il est aimé là-bas. C’était un matin spécial.»
Une maman fière
À l’arrière de la salle, la maman de Thomas Chabot, arborant fièrement son chandail avec le numéro 72, regardait la scène et s’assurait de capter le tout en images.

Parce que même si son fils est maintenant âgé de 28 ans et qu’il entame sa neuvième saison dans la LNH, une maman, ça reste une maman!
Et cette fierté dans ses yeux venait en grande partie de ce qui était le plus important pour elle, il y a dix ans, quand son fils a fait un autre pas vers la grande ligue.
«Je n’ai jamais eu à lui rappeler d’où il venait et ça, nous en sommes très fiers.»