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L'article provient de Salut Bonjour

Quand la science s’invite sur le terrain de baseball

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Équipe Salut Bonjour

2025-09-27T04:00:00Z
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À ce temps-ci de l’année, le baseball est roi! Les Capitales de Québec sont champions pour une quatrième saison consécutive, et les Blue Jays sont toujours en action. Mais derrière les performances sur le terrain se cache une alliée insoupçonnée : la chimie.

Des maillots extensibles grâce à l’élasthanne

Tout commence en 1958 avec Joseph Shivers, chimiste chez DuPont, qui découvre l’élasthanne — aussi appelé Lycra ou Spandex. Ce tissu synthétique, composé de polyurée et de polyéther, est à la fois ultra extensible et résistant. Sans lui, les maillots des joueurs n’auraient pas cette souplesse qui accompagne chaque mouvement.

Des casques plus solides que jamais

Les premiers casques de frappeurs étaient en cuir... pas très rassurant! Aujourd’hui, ils sont faits en ABS (acrylonitrile butadiène styrène), un matériau plastique léger et résistant. Dans les ligues majeures, on pousse plus loin : les casques sont en résine d’époxy renforcée de fibres de carbone, les rendant 130 fois plus solides que ceux en ABS.

Le bois, toujours au cœur du bâton

Malgré les avancées technologiques, les bâtons des ligues majeures restent en bois. Le frêne blanc est le classique, apprécié pour sa dureté et sa résistance. L’érable, plus dur, permet de frapper plus loin... mais il casse plus facilement. La structure chimique du bois — faite de cellulose et de lignine — influence sa solidité. L’orientation des fibres est cruciale : les fabricants placent désormais le logo à l’endroit optimal pour frapper, réduisant les bris de 30 %.

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Du bouleau québécois dans les ligues majeures

Un fabricant québécois se démarque avec des bâtons en bouleau jaune (ou merisier), un bois sous-estimé mais très dur et résistant. Oui, il y a un peu du Québec dans les séries des ligues majeures!

Une balle bien plus complexe qu’elle en a l’air

La balle de baseball n’a pas changé depuis plus de 70 ans. Elle contient un cœur en liège compact entouré de deux couches de caoutchouc (rose synthétique et noir naturel), puis de plusieurs couches de fil de laine et de coton, pour un total de plus de 350 verges de fil. Le tout est scellé avec de la colle et recouvert de cuir.

Ce cuir provient de vaches laitières en fin de vie, d’un seul abattoir en Pennsylvanie, et est tanné au Tennessee. Il est découpé en deux pièces en forme de 8, cousues avec 108 points et 44 pouces de fil rouge. Rien n’est laissé au hasard : la balle doit mesurer 9 pouces de circonférence et peser exactement 140 g.

Des balles trafiquées? Pas si vite...

Le cœur de la balle influence sa vitesse après l’impact. On parle ici du « coefficient de restitution » : plus il est élevé, plus la balle va loin. Des tests standardisés à 88 mph (142 km/h) sur un mur de frêne blanc permettent de vérifier la constance. Des rumeurs ont circulé sur des balles injectées de liquide pour augmenter le rebond, mais aucune preuve n’a été trouvée.

La gomme, un anti-stress?

Mâcher de la gomme peut augmenter le stress au début (à cause de l’odeur et de la saveur), mais le taux de cortisol diminue avec le temps. Une étude a montré que mâcher une gomme sans goût ni odeur réduit le stress plus rapidement. Morale : pour rester zen, mieux vaut mâcher la même gomme toute la partie... ou une gomme pas très bonne!

Et la fameuse moutarde « baseball »?

Inventée en 1904 par George J. French, la moutarde jaune est faite de graines de moutarde blanche (moins piquantes) et de vinaigre blanc. Sa couleur éclatante vient de la curcumine, une substance qu’on retrouve dans le curcuma, une racine originaire de l’Inde...

Bonne chance au Blue Jays!

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