Quand la fumée voyage : ce qu’on doit savoir sur la qualité de l’air et notre santé
Mélia Goulet-Jacques
Récemment, la qualité de l’air s’est détériorée pendant deux jours à cause des feux de forêt ailleurs au pays. À un certain moment, Montréal figurait même parmi les trois villes avec la pire qualité de l’air au monde. Mais concrètement, qu’est-ce que ça veut dire pour notre santé?
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Faut-il s’inquiéter?
Selon la Dre Michelle Houde, pas nécessairement. « En général, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour la population en bonne santé. Mais il faut tout de même être attentif à certains signes et à la qualité de l’air ambiant. »
L’indicateur à surveiller : les PM 2.5, c’est-à-dire des particules en suspension de très petite taille.

Que sont les PM 2.5?
Un petit cours express d’anatomie nous aide à mieux comprendre :
- Les particules plus grosses sont bloquées naturellement par les poils du nez, la trachée et les bronches.
- Mais les PM 2.5, qui mesurent moins de 2,5 microns, sont si fines qu’elles peuvent se rendre jusqu’aux alvéoles des poumons, là où se produisent les échanges gazeux (oxygène/CO2).
Ces particules peuvent donc avoir des effets réels sur la santé, surtout chez certaines personnes plus vulnérables.
Qui est le plus à risque?
Deux groupes principaux sont concernés :
Ceux qui y sont plus exposés :
- Les sportifs (surtout à l’extérieur)
- Les travailleurs extérieurs
- Les femmes enceintes
- Les jeunes enfants (0-4 ans)
Ceux qui sont plus susceptibles d’en subir les conséquences :
- Les personnes asthmatiques
- Les gens atteints de MPOC (maladie pulmonaire obstructive chronique)
- Les personnes avec des maladies cardiaques
- Les personnes âgées de 65 ans et plus
Quels sont les effets possibles?
À court terme :
Des symptômes comme l’irritation des yeux, du nez ou de la gorge, des maux de tête, de la toux, de l’essoufflement ou même des douleurs à la poitrine peuvent survenir.
À long terme :
Il existe un lien entre une exposition répétée aux PM 2.5 et des maladies comme l’asthme, les problèmes cardiovasculaires chroniques ou même certains cancers. Cela dit, la Dre Houde précise que d’autres facteurs ont un impact bien plus grand sur notre santé respiratoire, comme :
- Le tabagisme
- Le vapotage
- L’exposition à des substances au travail
- Vivre près d’une autoroute
Que faire si la qualité de l’air est mauvaise?
Voici les conseils simples mais importants de la Dre Houde :
- Écoutez-vous. Si vous ressentez des symptômes, ralentissez ou restez à l’intérieur.
- Respectez vos limites. Pas besoin d’aller courir dehors si l’air est brumeux.
- Adoptez de saines habitudes. Prenez soin de vos poumons et de votre cœur.
- Agissez pour le climat. Soutenir les mesures de lutte aux changements climatiques aide à long terme à prévenir ce genre de situation.
Pour consulter en temps réel la qualité de l’air près de chez vous, visitez la carte interactive de la qualité de l’air.
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