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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Quand la base de QS envoie paître la direction du parti

Marcel Tremblay / Agence QMI
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Photo portrait de Mathieu Bock-Côté

Mathieu Bock-Côté

2023-08-07T19:30:00Z
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Il y avait une course à l’investiture chez Québec solidaire pour savoir qui représenterait le parti lors de l’élection partielle dans Jean-Talon, rendue nécessaire par la démission de Joëlle Boutin. 

Deux candidats s’affrontaient.

Le premier: Olivier Bolduc. C’était le candidat de la base, travaillant la circonscription depuis plusieurs années. Il s’était présenté pour son parti aux deux dernières élections.

Parité

La deuxième: Christine Gilbert, professeure d’université en comptabilité, et peut-être surtout, une idéologue de la gauche la plus radicale.

C’était aussi la candidate préférée de la direction du parti. Pour une raison simple: c’était une femme. Et la direction de QS le disait sans la moindre hésitation: il fallait une femme dans cette circonscription. Au nom de la parité.

Ruba Ghazal, candidate à la co-chefferie de QS, a même soutenu, ces derniers temps, que les circonscriptions gagnables pour QS devraient être réservées à des candidatures féminines, parité oblige.

C’est-à-dire qu’elle proposait de choisir les candidats en fonction non pas de leur compétence, mais de leur sexe. À moins que cela ne soit en fonction de leur identité de genre? Ce qui rend alors la chose plus complexe, car que faire alors si un homme se déclare désormais femme et réclame désormais d’être traité comme tel au moment d’établir les chiffres de la parité?

Écoutez Les idées mènent le monde, une série balado qui cherche a éclairer, à travers le travail des intellectuels, les grands enjeux de sociétés.

Mais laissons de côté ces considérations compliquées.

Et revenons à l’essentiel: à la surprise de plusieurs, Bolduc l’a emporté contre Gilbert.

Révolte

La base s’est révoltée contre la direction. Apparemment, les militants ordinaires, aussi progressistes soient-ils, n’ont pas voulu se soumettre au néoféminisme autoritaire de la direction et du Politburo solidaire. L’intimidation morale n’a pas fonctionné.

Ils ont préféré un des leurs plutôt qu’une figure aristocratique venue s’emparer par le haut d’une circonscription travaillée par d’autres. Tout cela au déplaisir apparent des grands seigneurs du parti.

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