«Pute», «salope», «connasse»: Marie-Louise Arsenault expose la haine qu’elle reçoit sur les réseaux sociaux


Jean-Michel Clermont-Goulet
«Je la déteste comme animatrice», «Nounounes, ses entrevues», «Méchante niaiseuse»: dans une publication Facebook, l’animatrice Marie-Louise Arsenault se demande si les personnalités publiques doivent tolérer ce genre de commentaires sur les réseaux sociaux. D’autres artistes lui répondent en commentaires.
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«Beaucoup d’amour, de nuance et de respect dans les médias sociaux. Depuis deux semaines, j’ai aussi été traitée de pute, de salope, de connasse, de nuisance publique et j’en passe. Est-ce qu’on doit tout tolérer parce qu’on fait un métier public? Amis journalistes et tous les autres pour qui ce genre de haine est le lot quotidien, je vous pose la question», écrit l'animatrice de l'émission de Télé-Québec Dans les médias dans un message publié plus tôt cette semaine sur Facebook.
Plusieurs personnalités publiques québécoises ont répondu à Marie Louise-Arsenault sous la publication.
«Personne n’est payé pour être insulté, humilié, rabaissé», a écrit Véronique Cloutier.

«Rappelle-toi comment dans ton studio, du plancher au plafond, sur les écrans géants, une tapisserie de ce genre de commentaires à mon endroit pendant de longues minutes. Ces commentaires passaient des réseaux sociaux à la télévision, décuplant leur force. J'avais trouvé ça d'une violence inouï. Non, tu ne devrais pas avoir à vivre ça. Désolée que ce soit le cas», a commenté Pénélope McQuade, se rappelant un passage sur le plateau de Dans les médias.

«Welcome to my world, mon amie», a écrit l’animateur de Tout le monde en parle, Guy A. Lepage.

«La mesquinerie, l’impertinence et la cruauté prennent bien de l’espace à l’ère du numérique; les femmes, surtout celles qui ont un métier public en font les frais tous les jours. Planète haine serait un bon titre d’essai sur cette posture», a pour sa part réagi la comédienne Chantal Lamarre.

La comédienne Guylaine Tremblay a mentionné que «cette haine profonde des femmes [la] terrifie».

«C’est tellement violent. Je suis désolée pour toi. Et pour nous. Ce monde est dur, misère!», a déploré l’écrivaine Élise Turcotte.

«Je ne dirai qu'une chose. On s'habitue à la violence des hommes, on y est malheureusement déjà mentalement préparées. Mais ce qui me sidère toujours, c'est la violence des femmes. Je sais que la misogynie intériorisée est, en grande partie, un héritage du patriarcat, mais ça fait pas moins mal», a répondu la chroniqueuse Vanessa Destiné.
