Propriétaire à 23 ans d’une maison mobile de 230 000 $ à Laval
TVA Nouvelles
Devant la hausse fulgurante du prix médian des maisons unifamiliales dans le Grand Montréal, un jeune couple de la Rive-Nord de Montréal a finalement opté pour l’achat d’une maison mobile.
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À 23 ans, Mélodie et Samuel sont devenus propriétaires d’une maison mobile située à Laval, pour la modique somme de 230 000 $.
Accumulant les insuccès sur le marché locatif, le jeune couple a feuilleté les offres de maisons en vente, pour la plupart, bien au-delà de son budget.
«On s’est donné comme objectif de trouver une maison. Les maisons régulières étaient pas achetables», confie Mélodie Boivin en entrevue à TVA Nouvelles.

Au bout de leurs recherches, le couple a déniché une opportunité en or, ce qui lui a permis d’accéder à la propriété.
«Moi et Samuel, on a décidé d’acheter une maison mobile temporairement pour l’instant, pour se dire qu’on va la revendre. Dans quelques années, ça va nous faire un bon fond pour une maison régulière», dit-elle avec un ton optimiste.
Située dans un quartier paisible, la maison mobile clé en main dispose même d’une cour extérieure.

Selon une courtière immobilière rencontrée par notre journaliste, la propriété était nettement plus avantageuse que la location d’un appartement à Laval.
«Si les personnes ont l’option d’aller chercher une maison mobile au lieu d’un logement [faites-le]. Un 4 1⁄2 en ce moment à Laval peut se détailler aux alentours de 1400, 1500. Une maison mobile, quand vous allez avoir atteint le 1450, tout inclus, pis vous allez avoir un terrain», précise Céline Guy de Proprio Direct.

De plus en plus populaires
Autrefois habité en majorité par des couples à la retraite, le quartier de maisons mobiles attire de plus en plus de jeunes familles.
Une tendance que constate le couple depuis qu’il s’est installé dans le secteur du quartier Saint-François, dans l’est de Laval.
«Avant, il n’y avait absolument rien, c’était vraiment comme des personnes âgées, pis là on voit les paniers de basket arriver de plus en plus», souligne Mélodie Boivin.

De passage sur les ondes de LCN, le président et chef de la direction du Mouvement Desjardins se réjouit de voir ces deux Lavallois opter pour l’achat d’une propriété de ce type.
«C’est un exemple parfait de jeunes, qui, actuellement, font tout ce qu’il faut de bien [...] l’une des clés qu’on enseigne aux gens, c’est le temps [...] si plutôt que de commencer ton patrimoine à 26, 27 ans, tu le commences à 36, 37 ans, il y a dix ans de ta vie que t’as pas peut-être pas autant accumulé que les générations précédentes», a-t-il remarqué.

Rappelons que le Québec fait face à une importante pénurie de logements, moins de deux semaines avant la date cruciale du 1er juillet.
*Voyez le reportage de Marc-Antoine Le Moignan dans la vidéo ci-dessus*