Courtière dénoncée et surenchère: des locataires se confient à l’approche du 1er juillet
TVA Nouvelles
À l’approche du 1er juillet, des locataires traversent des moments difficiles devant la hausse du prix des loyers ainsi que le faible taux d’inoccupation dans plusieurs régions de la province. Notre journaliste Véronique Lauzon a rencontré des locataires exaspérés par leur situation.
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Mbisin Diagne cherche un logement de type 3 1⁄2 à Montréal avoisinant les 1000 $ depuis plusieurs mois
«J’ai envoyé 73 messages, j’ai fait cinq visites», indique-t-elle d’entrée de jeu.
Après tous ses efforts, elle a finalement trouvé un logement correspondant à ses attentes, affiché au prix de 950 $.
Les étapes pour conclure une entente avec la propriétaire ne se sont pas passées comme prévu.

«J’ai reçu un appel de la courtière. Elle m’a dit : "oui je vous appelle pour voir si vous voulez changer vos informations". Je lui ai dit que non, tout était correct, j’ai tout relu. Elle m’a dit : "non non, ce que je veux dire, c’est bonifier votre offre". Alors là, j’étais choquée, je me suis dit : "est-ce que c’est légal de faire ça?" [...] je ne voulais pas accepter l’offre même si j’aimais beaucoup l’appartement. Si j’acceptais, c’était montrer que j’étais d’accord avec cette pratique», a-t-elle avoué.
Prêts à tout, des locataires sont nombreux à offrir un montant mensuel plus élevé que le prix affiché sur l’annonce du logement.
La surenchère, un fléau que dénonce la femme de 24 ans.
«Je ne dis pas que c’est ça qui cause la crise du logement. Mais je pense que rendre illégale cette pratique va permettre de contenir la crise», a-t-elle plaidé.

Pas le cœur à la fête
Rencontré par TVA Nouvelles, un couple de Longueuil qui prévoit se marier le 24 juin prochain est découragé.
Carolyne Roy-Mladenovic craint de se retrouver sans logis d’ici le 1er juillet, alors qu’elle et son copain cherchent activement un logement de type 5 1⁄2.
«Tu dois te loger, tu dois avoir quelque chose sur la tête. Tant et aussi longtemps que les personnes sont capables de payer, qu’elles ont des revenus stables. J’ai des allocations, j’en ai des supplémentaires aussi, et j’ai un REER pour une mise de fonds qu’on a mis de côté pour une maison. Je ne vois pas pourquoi on serait des mauvais locataires, mais pour certains propriétaires, notre cote de crédit ne plait pas», s’est désolée la mère de deux enfants.

Pour accélérer le processus, la locataire de la Rive-Sud de Montréal assure avoir appelé des ressources pouvant lui venir en aide, telles que la Ville de Longueuil ou l’organisme «Logemoi.com».
Le couple rêve de pouvoir acquérir une propriété, mais dans le contexte économique actuel, ce n’est pas possible.
*Voyez le reportage dans la vidéo ci-dessus*