Prochaine cheffe d’antenne du TVA Nouvelles de 17h et 18h: «Professionnellement, j’ai atteint mon objectif», dit Julie Marcoux

Guillaume Picard
Journaliste depuis 25 ans, Julie Marcoux deviendra à compter du 20 juin prochain la nouvelle cheffe d’antenne du TVA Nouvelles de 17h et 18h, prenant ainsi la relève de l’un de ses modèles dans le métier, Sophie Thibault.
Accro à l’adrénaline et sportive passionnée – elle fait beaucoup de vélo –, la femme de 48 ans s’est préparée toute sa vie pour piloter le bulletin le plus prestigieux et le plus regardé de la télévision québécoise.
Sur le terrain et à l’animation de bulletins de LCN depuis des années, Julie Marcoux a aussi fait ses classes en direct l’après-midi avec son autre mentor, Paul Larocque. C’est là qu’elle a appris à composer avec l’actualité brûlante du jour, car il faut toujours être prêt à rebondir d’un sujet à l’autre, en direct.

Ce n’est que l’an dernier qu’elle a hérité de son premier véritable bulletin, le TVA Nouvelles 12h, ce qui ne l’empêche pas d’être bardée de confiance pour son nouveau mandat, d’autant plus qu’elle a officié chaque vendredi, depuis trois ans, aux commandes du 17h et du 18h.
«Je n’ai jamais cru que ce serait moi la prochaine. Est-ce que je rêvais de faire cette émission-là? Oui, mais pas depuis longtemps», a admis Julie Marcoux, qui est arrivée à TVA en 2006, après six années passées à Radio-Canada.
«Mon père, qui est aujourd’hui décédé, m’a toujours dit de ne rien tenir pour acquis. Quand on m’a annoncé, à la fin janvier, que je remplacerais Sophie Thibault, c’est comme si on m’annonçait que je faisais l’équipe canadienne en vue des Olympiques, moi qui ai fait beaucoup de compétition de vélo de montagne», a-t-elle révélé.
«J’ai été bonne à vélo parce que j’en ai fait beaucoup. Si je suis rendue où je suis aujourd’hui, ce n’est pas une question de talent, mais de travail. Je crois qu’il y a plus de courage et de travail que de talent dans chaque réussite.»

Celle qui a notamment animé Le Québec matin pendant trois saisons voit dans sa nomination une «marque de confiance» certaine à son endroit de la part de la nouvelle direction de TVA.
«J’ai toujours travaillé extrêmement fort, alors c’est comme si on me dit: on croit en toi et on veut continuer d’évoluer avec toi! Je crois qu’ils ont vu que je suis prête et que je vais assurer.»
Elle vante l’esprit d’entraide et la solidarité qui règnent dans la salle de nouvelles de TVA. Celle-ci est maintenant réunie avec les autres équipes de Québecor Média.
«Combien de fois j'entends un réalisateur, un rédacteur, un chef de pupitre dire: “j'ai fini ce que j'avais à faire, est-ce que quelqu'un a besoin d'aide?”»
• À lire aussi: Entrevue avec Sophie Thibault: «Mon départ n’a rien à voir avec le cancer»
• À lire aussi: Sophie Thibault pilotera un documentaire sur le cancer de la peau
Pour Julie Marcoux, le journalisme est un «mode de vie», a dit celle qui est devenue mère à 41 ans. Son petit Alex célébrera ses 7 ans cette année.
«L’équilibre, c’est un défi au quotidien. Quand j’ai eu mon enfant, j’ai dû faire des deuils partout, dont celui de ne pas être parfaite dans tout. [...] J’ai consulté pour ça. J’ai travaillé sur moi et je vais voir un psy de temps à autre», a dit Julie Marcoux, en ajoutant: «C'est difficile avec un enfant d’avoir un travail si prenant, mais c'est possible!»
