Procès des viols de Mazan: un accusé dit qu’il cherchait du «lien social»
Léa Martin
Les mots de Romain V., qui s’est rendu six fois chez les Pélicots, ont choqué la France lors de son passage devant la cour criminelle du Vaucluse mercredi. Il dit qu’il ne voyait pas ça comme des viols, vu qu’il avait «l’autorisation du mari» de Geneviève Pélicot.
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Le témoignage de l’homme de 63 ans est tapissé à travers la presse française. Parmi les 51 accusés de ce procès historique, la présentation des actes perpétrés par Romain V. et ses paroles choquent particulièrement le public.
Entre décembre 2019 et juin 2020, l’homme s’est rendu six fois au domicile des Pélicot pour violer Geneviève Pélicot inconsciente. Le mari de la victime, Dominique Pelicot, livrait le corps de sa femme qu’il droguait à des inconnus avec qui il correspondait sur Internet pendant dix ans.
«À chaque fois, il a observé le même rituel», rapporte le média français 20 minutes. «Se déchausser, se déshabiller, se réchauffer les mains avant d’entrer silencieusement dans la chambre à coucher du couple.»
Sur des vidéos présentées devant la cour, on voit l’homme avoir des relations sexuelles avec la femme complètement inerte. L’accusé reconnaît les fait, mais nie les intentions d’agresser sexuellement Geneviève Pélicot.
«Moi j’avais confiance au mari (sic). Je pensais qu’un mari et sa femme se parlaient. Comme j’avais l’autorisation du mari, je faisais ce qu’il demandait», a-t-il déclaré.
Il se décrit même comme un «zombie téléguidé».
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La recherche du lien social
Jamais, pendant l’audience, Romain V. n’emploiera le mot viol pour parler de ses actes, selon plusieurs médias français.
Pour lui, l’objectif n’était pas que d’avoir des relations sexuelles.
«J’attendais des sorties aussi, aller au théâtre, au cinéma, faire une balade. Moi, je cherchais du lien social. On était peut-être obligé d’en passer par ce qui s’est passé», a-t-il déclaré.
«Au bout d’un moment, je me suis dit: c’est quand même incroyable que des gens d’un certain âge n’aient envie de faire rien d’autre que ça. Donc j’ai décidé de couper les ponts», a-il ajouté, selon Le Monde.
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Des relations non-protégées alors qu’il est séropositif
L’accusé a également avoué ne s’être jamais protégé lorsqu’il a pénétré Geneviève Pélicot même s’il est séropositif, ce qui a choqué beaucoup de gens. Celle-ci n'a pas été infectée par le VIH.
En effet, le journal Le Monde rapporte que «Romain V. est en trithérapie depuis 2005, il assure prendre son traitement tous les jours».
Le site du gouvernement du Canada rappelle que l’infection «ne se transmet pas par une relation sexuelle lorsqu'une personne vivant avec le VIH suit un traitement et que la quantité de VIH dans son sang demeure très faible.