Procès de Sean «Diddy» Combs: de sordides informations sortent déjà
Pierre-Luc Houle
Le procès très médiatisé de Sean «Diddy» Combs, accusé d’avoir utilisé son empire pour orchestrer un système de trafic sexuel violent, s’est ouvert le lundi 5 mai à New York. Et voilà qu’une semaine plus tard, de nouvelles révélations fracassantes viennent assombrir davantage le portrait déjà troublant du magnat déchu.
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Selon ce qui a été rapporté le 12 mai par TMZ, l’un des procureurs a affirmé que Diddy surnommait les soirées avec des escortes masculines des «Freak Offs», «Wild King Nights» ou encore «Hotel Nights». Son équipe aurait été responsable de toute la logistique entourant ces rassemblements: transport, hébergement, aménagement des chambres avec éclairage particulier, du lubrifiant, diverses substances illicites, et des paiements en argent comptant.
Parmi les scènes les plus choquantes évoquées devant le tribunal, on apprend qu’au cours d’un de ces «freak offs», Diddy aurait forcé une escorte à uriner dans la bouche de la chanteuse Cassie, sa partenaire de l’époque. Toujours selon les allégations, le rappeur contrôlait chaque détail de ces soirées, allant jusqu’à dicter les comportements attendus, insistant pour que les femmes affichent du plaisir, même si ellea n’en éprouvaient aucun.
Les événements remonteraient à l’époque où Cassie n’avait que 19 ans, tout juste après le succès de sa chanson Me & U, tirée de la bande sonore du film Step Up. Le dossier révèle également une série de violences physiques qu’elle aurait subies de la part de Diddy. Une altercation aurait éclaté lorsqu’il aurait appris qu’elle fréquentait un autre homme. Pris de colère, il l’aurait alors rouée de coups, la projetant au sol «comme une poupée de chiffon» et la menaçant de publier une vidéo compromettante la montrant en plein acte sexuel avec d'autres hommes.
Les procureurs ont aussi évoqué une séquence vidéo tristement célèbre montrant une agression présumée de Diddy contre Cassie. Dans un autre incident, il l’aurait frappée au visage alors qu’ils se trouvaient dans un véhicule, l’obligeant ensuite à se cacher pendant plusieurs jours dans un hôtel afin de dissimuler ses blessures. Il l’aurait également battue simplement parce qu’elle avait mis «trop de temps» à sortir de la salle de bain. À leurs yeux, Cassie savait pertinemment qu’elle ne pouvait pas refuser lorsqu’il lui demandait de participer à un «freak off».
Le procès se poursuit à New York, sous haute surveillance médiatique, alors que l’industrie du divertissement retient son souffle face à l’ampleur des accusations.
