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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Procès de Dominique Laroche: fin de témoignage difficile de la victime présumée

Photo d'archives Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2025-02-18T21:57:02Z
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Dans une fin de témoignage haute en émotion, mardi, la victime alléguée de Dominique Laroche a reconnu qu’il n’a jamais eu recours à la contrainte, malgré les crimes sexuels qui lui sont reprochés et qui auraient commencé alors qu’elle avait seulement 13 ans.

• À lire aussi: Procès de l’ex-skieur acrobatique Dominique Laroche: «Il me disait qu’il avait une sexualité différente un peu»

«Il ne m’a jamais forcée à rien, M. Laroche», a laissé tomber la plaignante maintenant adulte, dont l’identité est protégée, en réponse aux questions de la défense dans le cadre de son contre-interrogatoire.

Elle venait de situer environ «vers la fin du 2e hiver» le moment où l'ex-skieur acrobatique lui aurait exhibé pour la première fois le contenu de l’armoire de son bureau où, selon la poursuite, il rangeait plusieurs objets sexuels qu'il aurait graduellement introduit dans leurs rapports.

Elle avait alors 14 ans et avait commencé l’année précédente à passer ses fins de semaine d’hiver chez l’homme et sa conjointe, afin de pratiquer des activités de loisir et de formation dans la région de Lac-Beauport.

La plaignante a indiqué qu’il est vrai que Laroche, qui a une différence d'âge de plus de 30 ans avec elle, ne la forçait pas à participer à des activités sexuelles.

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Pause

Cet échange a paru affecter fortement la témoin, incitant la juge Marie-Claude Gilbert à décréter une pause de plusieurs minutes. Au retour, l’avocat de Laroche, Me Charles Levasseur, a annoncé qu’il n’avait plus de questions.

Rappelons qu’au Canada, l’âge de consentement aux activités sexuelles est fixé à 16 ans. Ce dernier n’est toutefois pas valide dans certaines situations chez les jeunes de 16 et 17 ans, notamment si la relation avec le partenaire sexuel relève de l’exploitation.

Dans ce cas-ci, les faits allégués ont incité la Couronne à déposer un total de six accusations à caractère sexuel contre Laroche, notamment d’agression sexuelle alors que la victime présumée avait entre 13 et 25 ans et de contacts sexuels.

Lundi, la femme avait notamment relaté, à propos de sa «relation secrète» avec Dominique Laroche, que «plus [elle] vieillissait, [plus] elle savait que c’était pas correct», mais qu’elle se sentait «prise un peu là-dedans».

ADN

D’autre part, des expertises ont permis de confirmer la présence de l’ADN de la présumée victime et de Dominique Laroche sur plusieurs des objets sexuels saisis chez lui après son arrestation, selon ce qu’a affirmé la Couronne mardi.

Plus tôt dans le contre-interrogatoire, la défense a notamment questionné la plaignante sur les occupations de Dominique Laroche pendant les fins de semaine chez qui elle était hébergée durant son adolescence, pour suggérer qu’à certaines occasions il n’était «tout simplement pas à la maison».

La victime présumée a également reconnu que des invités se retrouvaient fréquemment chez les Laroche et que l’accusé aimait recevoir des gens chez lui au point où sa porte d’entrée n’était jamais verrouillée.

Malgré tout, elle allègue que la présence d’autres personnes, lors d’activités sociales, ne l’empêchait pas de se livrer à certains attouchements discrets sur elle.

Le procès, prévu pour deux semaines, se continue mercredi.

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