Depuis minuit, 155 000 fonctionnaires fédéraux sont en grève au pays en raison des négociations infructueuses avec le gouvernement et le Saguenay ne fait pas exception avec près de 2000 qui manifestaient mercredi.

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Cette grève paralyse toutefois plusieurs services puisque seuls les services essentiels sont assurés et les impacts sont énormes pour les contribuables.

Ceux qui tardent toujours à émettre leur déclaration d’impôt devront donc s'armer de patience avant de recevoir leur argent en retour.

«Les rapports d’impôt, le courrier, l’émission des chèques, tout est pratiquement fermé», a expliqué le vice-président régional du syndicat, Jérôme Martel.

Des délais sont à prévoir pour les prestataires d'assurance-emploi. Pour les demandes de passeport et d'immigration, seules les demandes urgentes seront traitées. Plusieurs personnes qui se sont déplacées mercredi au bureau des passeports sur la rue Lafontaine, à Chicoutimi, sont reparties bredouilles.

«Je suis descendu de Saint-Félicien ce matin pour ça, mais on va faire avec», a mentionné un contribuable qui est reparti sans passeport.

À cela s'ajoutent les ralentissements aux frontières, dans les ports, gares et aéroports. Sans compter les interruptions du commerce et de l'approvisionnement.

«Aux Centres d’appels, normalement il y a 8500 agents sur les lignes. Là il y en a à peu près 500. Si les gens trouvent que c’est long d’habitude appeler au centre d’appels, n’appelez pas aujourd’hui, ni demain et aussi longtemps qu’on n’aura pas d’entente parce que ça va être extrêmement long», a avisé M. Martel.

Plus de 2000 manifestants

Ils sont près de 2000 fonctionnaires fédéraux dans la région à revendiquer une hausse salariale de 13.5% et un retour au télétravail permit en tout temps.

«Pendant toute la période où les gens faisaient de la PCU, de la PCRE et tout, nous on a travaillé pour eux. Notre employeur nous a dit que ce serait payant pour nous. Qu’est-ce qui est payant là-dedans? Pas grand-chose parce qu’on est sur un coin de rue en train de faire du piquetage parce qu’ils ne sont pas capables de nous accorder une augmentation qui vaut la peine», a déploré une syndiquée.

Les fonctionnaires fédéraux doivent effectuer un minimum de 4h de piquetage par jour et continueront de le faire tant et aussi longtemps qu'ils n'auront pas une proposition à la hauteur de leurs demandes de la part du gouvernement.