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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Premiers acheteurs: les nouvelles mesures en immobilier prometteuses?

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Agence QMI

2024-04-12T18:35:34Z
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Les nouvelles mesures annoncées mercredi par la ministre des Finances Chrystia Freeland en matière d’immobilier devraient aider les premiers acheteurs et relancer le marché de la propriété neuve, selon des experts. 

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Les premiers acheteurs potentiels qui souhaitent investir dans une propriété neuve pourront désormais emprunter sur 30 ans, au lieu des 25 ans maximums actuels.

«Les premiers acheteurs magasinent surtout pour des maisons existantes parce qu’ils ont moins les moyens d’acheter une maison neuve. Là, on va permettre de diminuer leurs mensualités hypothécaires puisqu’on amortit sur une plus longue période», a indiqué Paul Cardinal de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec.

Pour M. Cardinal, cette annonce pourrait relancer le marché de la propriété neuve.

«Ça va probablement dépasser une partie de la demande de l’existant vers le neuf et normalement l’offre va suivre en conséquence, donc on devrait aider à donner un petit avantage à la construction neuve», a-t-il expliqué, à TVA Nouvelles.

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L’autre mesure annoncée par le gouvernement permet aux nouveaux acheteurs de retirer un plus gros montant de leurs REERS, notamment pour la mise de fonds. Ainsi, ils pourront maintenant retirer 60 000 $ au lieu de 35 000 $ et commencer à rembourser après cinq ans, au lieu de deux ans en ce moment.

Pour Mélanie Bergeron, courtier immobilier chez Proprio Direct, l’augmentation des plafonds est une bonne chose, mais encore faut-il avoir l’argent.

«On emprunte dans nos REERS, on peut les retirer pour la mise de fonds, ce qu’on ne peut pas faire normalement parce que retirer un REER ça coûte très cher si on n'est pas arrivé à la retraite et qu’on a encore des revenus, donc c’est un outil intéressant, il faut l’utiliser intelligemment et il ne faut pas donner des illusions aux jeunes», a-t-elle affirmé.

Les prix toujours en hausse

De nouveaux acheteurs sur le marché déjà saturé pourraient faire augmenter les prix déjà à la hausse au premier trimestre 2024, selon un rapport de Royal LePage.

«Même pour louer, ça coûte cher, a expliqué Mélanie Bergeron, courtière immobilière. Les loyers sont tellement élevés que parfois les gens vont se serrer la ceinture puis dire “écoute, je saute dans le projet”, parce que quand les taux d’intérêt vont diminuer, il y aura encore plus d’acheteurs sur le marché.»

Selon elle, la solution pour désengorger le marché et faire baisser les prix est que les acheteurs soient moins exigeants et que chacun revoit son mode de vie, puisque de nombreuses grandes propriétés ne sont habitées que par une ou deux personnes, alors qu’elles pourraient loger une grande famille.

Les prix à Montréal et à Gatineau pour les maisons unifamiliales ont augmenté de 5,1 % au premier trimestre 2024, de 3,5 % à Québec, de 3,4 % à Trois-Rivières et de 7,4 % à Sherbrooke.

Les prix montent quand l’offre est inférieure à la demande et si les prix des propriétés venaient à baisser, de nombreux nouveaux acheteurs s’inséreraient sur le marché sans que plus de logements ne soient disponibles, ce qui ferait remonter les prix, a expliqué la courtière à TVA Nouvelles.

Le budget fédéral devrait être annoncé le 16 avril.

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