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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Poursuivi au civil par neuf femmes: en marge du procès, Rozon crie à l’extorsion

Le magnat de l’humour déchu a pris la parole devant les médias, lors d’une pause à son procès civil intenté par neuf femmes qui accusent Rozon d’agressions sexuelles

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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2025-06-05T20:02:40Z
2025-06-05T20:07:13Z
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Gilbert Rozon estime que la poursuite civile de neuf femmes qui l’accuse d’être un agresseur sexuel est une forme « d’extorsion », dans la foulée du mouvement #MoiAussi.

• À lire aussi: À son procès civil contre neuf femmes: Gilbert Rozon renie sa culpabilité de 1998

« Si moi je ne me défends pas, ça va devenir une forme de légalisation de l’extorsion, c’est ça qui va se passer », a lancé Gilbert Rozon aux médias, en marge de son procès civil ce jeudi.

Il est fortement inhabituel qu’une partie s’exprime durant les procédures, et encore plus en plein durant son témoignage. Mais l’homme d’affaires de 70 ans a tenu à le faire, se dressant en victime qui a tout perdu quand des allégations d’inconduite sexuelles ont éclaté au grand jour en 2017.

« J’étais condamné et exécuté le même jour, et après j’ai tout perdu », a lancé le fondateur de Juste pour rire aux journalistes.

Le magnat de l’humour déchu a rappelé que depuis, il avait fait face à une seule accusation criminelle, et qu’il avait été acquitté. Quant aux plaintes à la police des autres femmes, elles n’ont pas été retenues, a-t-il souligné.

« Et après, on va au civil pour de l’argent », s’est-il plaint.

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Justice et médias

Quant à son plaidoyer de culpabilité pour une agression sexuelle sur une croupière de 19 ans en 1998, il a réitéré son « regret » d’avoir reconnu les faits.

« Je voulais régler pour mettre ça derrière moi, pour pouvoir m’occuper de l’entreprise [Juste pour rire] », a-t-il justifié.

Il a ensuite qualifié de « vicieuse » la question d’un journaliste qui lui demandait d’extrapoler sur son crime, avant d’assurer avoir « confiance envers le système de justice ».

Mais du même coup, il s’en est au mouvement #MoiAussi qui a, selon lui, amené « de la folie dans l’air » et qui « emporte tout » sur son passage.

« La Justice est actuellement emportée par les médias », a-t-il lancé.

De retour à la cour, le comédien et metteur en scène Serge Postigo a par la suite pris la barre des témoins, à la demande de la défense.

Témoignant par visioconférence, M. Postigo n’avoir jamais été témoin de gestes déplacés de la part de Rozon. Il a toutefois tenu à souligner qu’il témoignait par obligation, et non par choix.

« J’ai été assigné à comparaître, je ne suis pas là pour défendre M. Rozon, je suis là pour dire ce que j’ai vécu, point à la ligne », a affirmé M. Postigo.

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