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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Poursuite contre Mike Ward: Sylvie Gabriel insiste «pour protéger sa famille», explique-t-elle

Même si Jérémy a abandonné sa propre poursuite, sa mère continue et rappelle qu'ils n'ont jamais été indemnisés dans un communiqué de presse envoyé mardi.

Chantal Poirier / JdeM
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Photo portrait de Pierre-Paul Biron

Pierre-Paul Biron

2023-12-05T20:17:04Z
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La mère de Jérémy Gabriel persiste et signe: il en va de son devoir de mère d’aller jusqu’au bout de ses recours contre Mike Ward, et elle ne lâchera pas le morceau.

• À lire aussi: Poursuite contre Mike Ward: la mère de Jérémy Gabriel devant la Cour d’appel

• À lire aussi: [VIDÉOS] Jérémy Gabriel met fin à la saga qui l’oppose depuis 13 ans à Mike Ward

Dans un communiqué de presse envoyé mardi, Sylvie Gabriel affirme que son rôle de mère a été de défendre son fils et sa famille «coûte que coûte». Après plus de 10 ans de recours, elle continuera, assure-t-elle. 

Et ce, même si son fils a lui-même annoncé l’abandon de sa propre poursuite civile contre Mike Ward.

«Nous [avons été] véritablement victimes de préjudices, d’atteinte à la dignité et d’atteinte à notre réputation à travers les spectacles de M. Ward au fil de nombreuses années», insiste Sylvie Gabriel.

La femme réclame 85 000$ à l’humoriste pour diffamation, mais son recours a été rejeté par la Cour du Québec en raison du délai de dépôt prescrit. Elle a plaidé sa cause devant la Cour d’appel il y a deux semaines.

Pas pour l'argent

Cette saga dure maintenant depuis 2012, moment où la famille Gabriel s’est adressée à la Commission des droits de la personne du Québec, après des blagues faites par Mike Ward au sujet de celui que l’on appelait à l’époque «le petit Jérémy» dans ses spectacles.

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Un premier jugement du Tribunal des droits de la personne avait condamné Ward à verser 42 000$ à la famille, décision ensuite partiellement maintenue en Cour d’appel. 

L’humoriste avait ensuite porté le dossier jusqu’en Cour suprême. Le plus haut tribunal au pays lui avait finalement donné raison, estimant que le dossier n’en était pas un de discrimination, comme l’avait souligné le Tribunal des droits de la personne, mais plutôt une affaire de diffamation. 

Courtoisie, Sylvie Gabriel
Courtoisie, Sylvie Gabriel

«Nous n’avons jamais eu réparation de quelque façon que ce soit, ni indemnisation, ni montants d’argent compensatoires à la suite de ces recours», insiste aujourd’hui Sylvie Gabriel. 

La femme assure toutefois dans son communiqué ne pas être motivée par l’argent. 

«Fini» pour Ward

De passage à Tout le monde en parle dimanche dernier, Mike Ward a été questionné sur la démarche de Sylvie Gabriel devant la Cour d’appel. L’humoriste a indiqué que pour lui, le dossier s’était clos le jour où la Cour suprême a tranché en sa faveur.

«Elle qui veut ramener ça en cour, ça a été rejeté une fois, ça va être rejeté une autre fois, je pense», a confié Ward, soulignant «qu’on ne peut pas s’emmener en cour pour la même affaire pendant 30 ans».

Photo d'archives, Jean-Francois Desgagnés
Photo d'archives, Jean-Francois Desgagnés

C’est la position qu’avait aussi défendue son avocat devant la Cour d’appel le 21 novembre dernier. «Elle revient toujours en disant : “Donnez-moi une autre chance”. Ce n’est pas une question de chances, c’est une question de droit», avait plaidé Me Julius Grey.

Sylvie Gabriel estime plutôt que la Cour suprême l’invitait à entreprendre ce recours en diffamation en statuant que le mauvais véhicule procédural avait été utilisé au départ. 

«Nous y voilà donc», affirme la femme, 11 ans après le début des procédures.

La Cour d’appel du Québec a pris le dossier de Sylvie Gabriel en délibéré.

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