Anne-Élisabeth Bossé donne des nouvelles de sa vie amoureuse
Sabin Desmeules
On a révélé les nominations du Gala Québec Cinéma, qui aura lieu le 7 décembre et sera diffusé sur Noovo. Le film Une langue universelle se retrouve nommé dans 17 catégories, Deux femmes en or et Amour Apocalypse, dans 15 chacun. La compétition s’annonce féroce...
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Il est le metteur en scène du gala du 7 décembre. Joël Legendre agira comme coach pour l’animateur, à la demande de ce dernier. Et il tentera d’en mettre plein la vue quant aux numéros. «On m’a demandé de faire un peu comme un Golden Globes, c'est-à-dire que les numéros de variétés sont faits par les présentateurs. C'est donc plus là-dessus qu'on va jouer cette année. Et il y a aussi, dans les Golden Globes, un aspect un peu plus irrévérencieux, note Joël. On va donc roaster un peu nos acteurs et les gens qui sont dans la salle.»
Il promet notamment un beau numéro hommage. «C’est vraiment quelqu'un pour qui j'ai beaucoup d'estime, donc pour moi c'est très inspirant de lui préparer un numéro à la hauteur.» On connaîtra l’identité de la personne bientôt.
Cette année, Joël souligne quatre décennies dans le métier. Quarante années durant lesquelles les défis se sont succédé sans se ressembler. «Je suis privilégié après 40 ans de carrière. Je vais avoir 60 ans, note-t-il. J'ai commencé à 18 ans. Oui, c'est ça. Je suis chanceux d'être encore là aujourd'hui. Je suis moins devant, mais je pense que c'est normal aussi. (...) Je suis content d'être derrière, parce que c'est un aspect créatif. (...) Un peu comme Denise Filiatrault a fait. C'est mon mentor. Quand elle a eu 50 ans, elle s'est dit: “Je suis tannée d’être devant, je veux faire de la mise en scène.” Je suis un peu son parcours. J'adore faire de la mise en scène!»
Soulignera-t-il ses 40 ans dans le métier? «Pas du tout. Je ne suis pas quelqu'un qui souligne, admet-il. Et je vais avoir 60 ans l'année prochaine et j'ai demandé à tous mes proches: “Je ne veux pas de party.” Je ne veux pas. Moi, j'aime ça passer un peu sous le radar. C'est parfait. Quarante ans de métier, ça peut faire peur. Ça peut faire dire à certains producteurs: “Mon Dieu, il s'en vient vieux!”»
Son fils, Lambert, ne suit pas ses traces. Le jeune homme de 22 ans est diplômé en comptabilité aux HEC Montréal. Quant aux jumelles de 11 ans, Anaïs et Marion, nul ne sait encore si elles vont entrer dans le monde du spectacle comme leur papa. «Je veux que mes enfants soient heureux. Mes parents nous ont toujours dit: “Faites ce qui vous rend heureux dans la vie.” Jamais ils ne nous ont forcés à faire quoi que ce soit! Donc, je ferai la même affaire avec elles. Mais, pour avoir eu le feu sacré de ce métier-là quand j'étais jeune, à leur âge, j'avais déjà beaucoup plus le feu sacré qu'elles l'ont pour le métier. Alors, ça m'étonnerait qu'elles veuillent faire ça. Si jamais ça change, je vais les accompagner. Si je me fie à ce que j'ai vécu quand j'avais 11 ans, oh my god, elles sont très loin de vouloir faire ce métier-là!»
Phil Roy: Une existence heureuse et sans regrets
C’est lui qui va en être l’animateur pour une deuxième année. Il y aura peut-être des erreurs sur scène, des blancs, des pépins techniques... Qu'est-ce qui fait le plus peur à Phil Roy? «Moi, après avoir scrapé l'introduction de l'hommage à Denis Villeneuve l’an dernier, il n'y a pas grand-chose qui va me stresser à ce niveau-là, relativise-t-il. Je pense que je me suis montré à moi-même que, dans la vie, des erreurs, ça arrive. (...) On est en direct, je ne peux pas reprendre. Ce n'est pas parce que je n'étais pas préparé... c'est juste que c'est Denis Villeneuve!!! Moi, j'ai étudié en cinéma. J'ai déjà écrit un scénario et j'ai déjà déposé. Denis Villeneuve, pour moi, c'est comme si l'hommage était à Céline Dion et que tu avais Marie-Mai qui animait: elle aurait été impressionnée.»

Pour cet ex-étudiant en cinéma qui anime un gala où le septième art est à l’honneur, y a-t-il parfois des regrets de ne pas avoir plongé professionnellement dans sa passion pour les films? «J’ai zéro remise en question par rapport à ça. Je suis très heureux avec ce que je fais. Ça reste que c'est un monde qui me passionne, concède-t-il. Tout comme j'ai étudié en musique classique aussi. Pendant tout mon secondaire, j'étais en concentration musique classique. C'était un programme qui durait six ans. Aujourd'hui, j'ai un de mes amis avec qui j'ai étudié en musique classique qui a eu sa première nomination pour musique originale sur un documentaire. J'étais tellement fier de lui! Mais je ne remets pas ma carrière en question. Même si je ne suis pas acteur de cinéma, je ne suis pas réalisateur, je ne suis pas scénariste, ça reste quand même que je suis dans l'univers du cinéma par ce que je fais là en ce moment. Je suis méga heureux de me ramasser là!»
Phil se promet de voir tous les films en nomination. «Je suis déjà, à la base, quelqu'un qui est intéressé par le cinéma, par le cinéma québécois, en plus, précise-t-il. Mon ancien coloc, c'est Pier-Luc Funk. C'est certain que je suis allé à la première de Vil & Misérable. Et aussi pour encourager mon amie Anne-Élisabeth Bossé, avec qui je travaille depuis neuf ans à la radio.»
Au lendemain du Gala, pas de vacances pour Phil Roy! «Je suis en train d'écrire un troisième spectacle solo. Et le 10 décembre, il y a une soirée de rodage: j'y présente mon show dans un petit bar où il y a 120 personnes qui ont déjà acheté un billet.»
Même s’il travaille beaucoup en ce moment, l’humoriste a toujours du temps à consacrer à ses deux filles, Billie, quatre ans, et Cléo, qui arrive à deux ans. «Mes shows ne sont jamais avant 20 h 30, mes filles se couchent à 19 h. Je vais les porter puis les chercher à la garderie à tous les jours. On est allés aux pommes en fin de semaine! Il a fait chaud et j’ai rouvert la piscine, je l’ai lavée, pour qu’on se baigne. On est heureux! Vraiment, je suis là pour mes filles!» Il conclut avec un beau constat: «J’aime ma vie.»
Chloé Robichaud: Elle vit son rêve
Le film Deux femmes en or, de Chloé Robichaud, a reçu 15 nominations, dont une pour la réalisation. La réalisatrice n’est pas peu fière! Est-ce que ce sera la fin de la belle aventure pour la cinéaste avec ce film? «Non. C'est assez incroyable, la vie du film: il va sortir en France et aux États-Unis en janvier et en février. Donc il y a encore une vie à l'international qui nous attend après. Je vais juste profiter du moment et j'ai hâte à la suite!» Chloé est impatiente de voir les réactions à l’étranger. «En France, ils n'ont pas le référent du film des années 70. Même chose aux États-Unis. Et les mœurs peuvent être différentes. Donc, j'ai vraiment hâte de voir les différentes réactions.»
Ses jumeaux, Ben et Matthias, dont elle est maman avec Katherine Levac, auront quatre ans en novembre. Elle aimerait leur faire un film. «Ça ne sera pas Deux femmes en or, en tout cas, note-t-elle, sourire aux lèvres. Et ce n’est pas pour tout de suite parce que j'ai d'autres projets. Il n’y aura pas encore de film pour mes enfants. J’ai l'impression qu'ils vont être plus adolescents quand ils vont pouvoir voir mes films.» Celui qu’elle a en chantier est pour les grands: elle travaille avec la scénariste de La passion d’Augustine, Marie Vien. «On a un film ensemble qui va se passer dans le monde des religieuses dans les années 50. Si tout se passe bien, on va être en tournage l'an prochain.»

Même si faire du cinéma est intense, Chloé ne changerait de vie pour rien au monde! «Je rêve de faire ce métier-là depuis que je suis toute petite, définitivement. Je me pince encore, de voir où je suis rendue. C'est déjà mon quatrième long métrage, j'en ai un cinquième en chantier... Je vis mon rêve. Jamais je ne voudrais changer ça! Ça vaut la peine d'avoir beaucoup de cheveux blancs à mon âge, n’hésite-t-elle pas. Il y a des périodes intenses, mais il y a aussi des périodes où je suis en développement. En ce moment, je suis en écriture de projets. Je suis beaucoup à la maison. J’ai un bel équilibre entre le travail et la vie familiale.»
Anne-Élisabeth Bossé: Un souhait réalisé
La comédienne se réjouit! «J'ai espéré beaucoup de cinéma, il y a deux, trois ans... La vie m'a écoutée... et je suis vraiment reconnaissante de ça!» Elle est dans la course pour le titre de la meilleure actrice pour sa performance dans Menteuse. «Les comédies, c'est moins fréquent dans le Gala Québec Cinéma, encore moins pour l'interprétation. C'est vraiment le fun d'être une représentante du LOL!», commente Anne-Élisabeth Bossé.

En ce moment, elle tourne avec des copines. «Avec mes amies Suzie Bouchard et Pascale Renaud-Hébert, on est en plein tournage de la saison deux de la série Gâtées pourries, qu’on a écrite.» Pour les escapades en amoureux ou entre amis, ça attendra... «Il n’y a pas d’escapades prévues en ce moment. Peut-être après les fêtes, ça va dépendre si ça ralentit un peu au niveau du travail.»