Pour les agriculteurs américains, impossible de se passer de la potasse du Canada, prévient un agronome et économiste
Samuel Roberge
Les producteurs agricoles américains ont très peu d’options pour substituer la potasse qui provient du Canada, indique un agronome et économiste.
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«S’en passer, ce n'est pas vraiment quelque chose qui est possible», mentionne Pascal Thériault, professeur, agronome et économiste à l’Université McGill, en entrevue à l’émission Dumont, vendredi matin.
«Ça permet d'augmenter la rétention d'eau, d'augmenter la résistance au stress des cultures», précise l’expert.
La potasse est un ingrédient essentiel à tout fertilisant et 85% de celle qui est utilisée par les agriculteurs américains a été importée du Canada.
La compagnie canadienne Nutrien est le plus grand producteur de potasse au monde, informe M. Thériault, et c’est le deuxième plus grand producteur de fertilisants sur la planète.
«Malheureusement pour les producteurs américains, les seules autres options qu'ils ont, ce sont la Russie, le Bélarus et la Chine, des pays avec lesquels ils ne sont pas en très bons termes actuellement», fait remarquer le spécialiste.
«Je pense que la potasse pour la Saskatchewan, c'est le pétrole albertain, c'est l'électricité de l'Ontario et du Québec, poursuit-il. Je le vois exactement au même point parce qu'on va toucher directement à la chaîne d'approvisionnement alimentaire. Si on augmente les coûts de production aux États-Unis pour les aliments, le consommateur va payer directement.»
Voyez l’entrevue intégrale de Pascal Thériault dans la vidéo ci-dessus.