Postes supprimés à TVA: le débat sur le financement des médias ravivé à l'Assemblée nationale


JOURNAL DE MONTREAL
La suppression «préoccupante» d’une trentaine de postes à TVA ravive le débat sur le financement des médias à l’Assemblée nationale.
• À lire aussi: Pertes financières considérables: Groupe TVA supprime une trentaine de postes
• À lire aussi: Une aide pour l’information télévisée? «On est en train de regarder des scénarios», dit le ministre Lacombe
«C’est préoccupant. [...] Je comprends que la situation est grave», a souligné le ministre de la Culture et des Communications Mathieu Lacombe mercredi soir en entrevue au Bilan à LCN.
Plus tôt en journée, Groupe TVA a annoncé la suppression d’une trentaine de postes au sein de son secteur télévision. Le personnel de l’information n’est toutefois pas touché par ces nouvelles coupures, qui s’ajoutent aux 650 autres emplois abolis depuis 2023 au sein de l’entreprise.
«Il y a plusieurs façons d’aider les médias et on est en train de regarder ça», a précisé le ministre Lacombe, qui s’est dit sensible à la question du financement des emplois en information.
Le Groupe de travail sur l’avenir de la production télévisuelle et cinématographique québécoise qui avait été formé l’an dernier devrait remettre son rapport dans les prochaines semaines, selon Mathieu Lacombe.
Lors de l’annonce des abolitions de postes, le président et chef de la direction par intérim du Groupe TVA, Pierre Karl Péladeau, avait justement sonné l’alarme sur l’avenir de l’industrie télévisuelle québécoise.
«Les chaînes et les contenus de Groupe TVA sont les plus populaires au Québec. Est-il possible qu’un diffuseur qui a rejoint chaque semaine 80 % de la population à l’hiver 2025 soit en péril financièrement?», se questionne-t-il.
Selon la porte-parole du Parti Québécois en matière de culture et de communications, Catherine Gentilcore, «le fait que Radio-Canada ait accès au marché publicitaire, c’est une grande iniquité».
«Ça nous prend des diffuseurs privés forts au Québec. Les gens ont besoin d’avoir une variété de sources d’informations», a-t-elle précisé.
Le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, a quant à lui déploré que «rien n’ait été fait» depuis 2019, lorsque le premier ministre François Legault souhaitait s’asseoir avec le fédéral pour taxer les géants du web et redistribuer les fonds aux médias.
Le député de Québec solidaire Alexandre Leduc estime quant à lui qu’il «faut continuer à se pencher» sur un fonds destiné au financement des médias à partir d’une taxe sur les GAFAM.
- Avec TVA Nouvelles