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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Pertes financières considérables: Groupe TVA supprime une trentaine de postes

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Agence QMI

2025-05-21T17:43:24Z
2025-05-21T18:08:56Z
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Groupe TVA a annoncé, mercredi, la suppression d’une trentaine de postes au sein de son secteur télévision et des équipes qui s’y rattachent.

«Groupe TVA, tout comme les autres diffuseurs privés, évolue dans un environnement qui ne cesse de se détériorer et continue de subir des pertes financières considérables, en plus d’être soumis à d’importants déséquilibres concurrentiels», a indiqué par voie de communiqué le président et chef de la direction par intérim Pierre Karl Péladeau.

Il s’agit d’un nouveau coup dur pour l’entreprise qui a déjà aboli plus de 650 emplois depuis 2023.

L’avenir de l’industrie télévisuelle en jeu

M. Péladeau sonne d’ailleurs l’alarme quant à l’avenir de TVA, mais aussi de l’industrie télévisuelle québécoise.

«Pourtant, les chaînes et les contenus de Groupe TVA sont les plus populaires au Québec. Est-il possible qu’un diffuseur, qui a rejoint chaque semaine 80% de la population à l’hiver 2025, soit en péril financièrement?» demande-t-il.

Le président et chef de la direction par intérim demande au gouvernement d’agir afin de protéger les emplois et les entreprises québécoises.

«Avec les nouveaux diffuseurs en ligne non licenciés américains, nous assistons à la destruction lente, mais devenue entre-temps accélérée, des diffuseurs canadiens. N’ayant jamais été réglementés, ils [les nouveaux diffuseurs] déstabilisent l’écosystème, accentuent les changements d’habitudes de consommation des téléspectateurs et participent à l’érosion de l’écoute et des revenus publicitaires sur les plateformes traditionnelles», dénonce notamment M. Péladeau.

Ce dernier dénonce aussi «le comportement outrancièrement commercial de Radio-Canada», qu’il qualifie d’«obstacle supplémentaire pour les télédiffuseurs privés».

«Si la société d’État agit au détriment de son mandat et de sa mission sociale, elle bénéficie outrageusement d’un financement public constamment bonifié et démesuré qui ne semble pas satisfaire sa direction, qui en redemande, et qui exige en plus des frais aux citoyens pour ses services de diffusion alternatifs, comme Tou.Tv Extra, en plus d’utiliser sans vergogne les intégrations publicitaires dans ses émissions grand public», dit le PDG par intérim du Groupe TVA.

Il déplore également le «comportement anticoncurrentiel de Bell», qui refuse de reconnaître «la juste valeur marchande des chaînes spécialisées de Groupe TVA, particulièrement de TVA Sports», et souhaite que le CRTC intervienne rapidement «pour que Bell paie enfin une juste rétribution pour TVA Sports».

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