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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

«Postes de police» chinois: un enjeu qui «préoccupe énormément» Trudeau

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Raphaël Pirro

2023-03-09T17:14:50Z
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Le gouvernement de Justin Trudeau est au courant depuis «des mois» de l’existence de «postes de police» chinois à travers le pays, et pas seulement au Québec, a indiqué le premier ministre, qui assure que la GRC et les services de renseignements sont sur le dossier.

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«C’est un enjeu qui nous préoccupe énormément; et ça souligne à quel point les cibles primaires de l’ingérence étrangère, c’est justement les communautés de diaspora, les communautés d’origine chinoise ou iranienne qui sont ici au Canada», a souligné M. Trudeau.

Après l’existence d’enquêtes déjà connues sur trois «postes de police» chinois à Vancouver et à Toronto, Le Journal de Montréal a révélé jeudi que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) avait les yeux braqués sur deux établissements du genre au Québec.

  • Écoutez l'entrevue avec Pierre Poilievre, chef du Parti Conservateur du Canada sur QUB radio :

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Les deux se trouvent dans la grande région de Montréal: le Centre Sino-Québec de la Rive-Sud, à Brossard, et le Service à la Famille Chinoise du Grand Montréal (SFCGM), dans le quartier chinois, tout près du Vieux-Montréal.

Pour le chef du Bloc Québécois, il s’agit d’une «raison de plus» pour que le premier ministre lance une enquête publique et indépendante sur l’ingérence chinoise ou étrangère.

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«Rien ne dit à ce moment-ci que ça ait joué un rôle dans la dernière élection. Notre crainte, c’est que ça joue un rôle dans la prochaine élection et, dans le contexte d’un gouvernement minoritaire, une prochaine élection, on ne sait pas c’est quand», a dit Yves-François Blanchet, en marge d’un point de presse au Parlement.

M. Blanchet s’oppose à la nomination unilatérale par le gouvernement Trudeau d’un «rapporteur spécial», et estime que l’ensemble des élus des Communes devraient avoir leur mot à dire.

Les partis d'opposition ont déjà soumis une liste de noms au gouvernement, a confirmé le leader parlementaire des libéraux, Mark Holland.

Selon M. Blanchet, mettre sur pied une enquête publique et indépendante permettrait aussi à Justin Trudeau de «revenir à la gestion des affaires de l’État», car pour l’instant, «il ne fait qu’essayer de se dépêtrer d’une crise politique qui [...] est très grave pour l’État canadien et pour le sentiment de sécurité de nos institutions».

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