Postes Canada: le syndicat interdit les heures supplémentaires

Jugeant insuffisantes les dernières offres patronales, le Syndicat des travailleurs des postes (STTP) a appelé ses membres à refuser les heures de travail supplémentaires dès vendredi à minuit à l’échelle nationale. 

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Les quelque 55 000 employés de Postes Canada vont donc refuser tout travail journalier de plus de huit heures et de plus de 40 heures hebdomadaires, alors que la réunion de dernière chance ne semblait pas aboutir sur une entente entre le syndicat et l’employeur.

«Le STTP a offert une trêve de deux (2) semaines pour poursuivre les négociations sans menace de grève ou de lock-out, mais Postes Canada a refusé», a déploré le syndicat dans un communiqué.

«La convention collective urbaine n’étant plus en vigueur, nous avons le droit de ne pas accepter d’heures supplémentaires, même si votre superviseur affirme qu’il s’agit d’heures supplémentaires obligatoires», a ajouté le syndicat.

Le STTP dit que d’autres mesures pourraient être prises ultérieurement, notamment si Postes Canada modifie ses conditions de travail, suspend ses avantages sociaux ou procède à des mises à pied.

De son côté, Postes Canada prend acte de la décision du syndicat d’entamer une grève des heures supplémentaires et dit poursuivre ses activités, qui risquent toutefois de connaître des retards si le débrayage «s’intensifie».

«Postes Canada poursuit ses opérations, mais il faut s’attendre à des retards. La façon dont le mouvement de grève du STTP pourrait évoluer n’est pas claire. À l’heure actuelle, il n’y a ni grève tournante ni arrêt de travail à l’échelle nationale», a indiqué l’entreprise.

Une escalade du mouvement de grève aurait une incidence majeure sur le personnel, les petites entreprises et les millions de personnes au pays qui comptent sur le service postal, et aggraverait la situation financière déjà difficile de l’entreprise.

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Incidence

«Il est essentiel que les deux parties concentrent leurs efforts sur la résolution des questions en suspens afin de conclure des ententes négociées», a soutenu la société de transport de courrier pour qui un mouvement de grève «aurait une incidence» sur des millions de Canadiens.

Plus tôt en soirée, le porte-parole de Postes Canada, Philipe Legault, a affirmé que la menace d’une grève a déjà eu une incidence importante sur Postes Canada, puisque les clients se sont tournés vers d’autres fournisseurs ou ont annulé des envois.

«Les offres détaillées que nous avons présentées augmentent les salaires, éliminent les principaux points d’achoppement et comprennent des changements nécessaires pour permettre à l’entreprise d’être concurrentielle dans le secteur de la livraison des colis», a-t-il indiqué.