Pornographie juvénile: un récidiviste brise une ordonnance en sortant de prison

De très nombreux fichiers de pornographie juvénile ont été trouvés dans le matériel informatique d’un délinquant récidiviste de Lévis, qui a ensuite avoué avoir brisé une ordonnance dès sa libération pour des faits similaires.

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Patrice Laurin, 53 ans, a été retrouvé par la police de Québec après avoir été l’objet de dénonciations par Google relativement à un individu qui aurait téléversé des fichiers constituant de la pornographie juvénile.

Il s’agit d’un criminel bien connu des autorités puisqu’il a 66 antécédents judiciaires, dont 44 de nature sexuelle, selon des informations dévoilées devant le tribunal par la couronne.

Dès qu’il a été identifié, les policiers ont obtenu et exécuté un mandat de perquisition à sa résidence de Lévis, a relaté l’avocat du ministère public, Me Louis Philippe Desjardins.

Quand ils sont arrivés chez lui le 22 février 2022, Laurin était couché dans son lit et des photos constituant de la pornographie juvénile défilaient en guise de fond d’écran dans l’ordinateur de sa chambre.

Cinq items informatiques ont été saisis, soit deux ordinateurs portables, un cellulaire, une clé USB et un disque compact.

Nombreux fichiers

Au total, 2776 images et 26 vidéos ont été retrouvées. «Pour la majorité des fichiers, il s’agit de jeunes filles entre 7 et 14 ans qui posent ou qui ont des relations sexuelles avec des mineurs, ou bien des agressions sexuelles reçues par des adultes», a décrit le procureur.

5090 images supplémentaires «d’intérêt» ont été découvertes, montrant des personnes d’un jeune âge, mais dont la poursuite ne peut déterminer «hors de tout doute» qu’elles sont mineures.

Lors de son interrogatoire, le délinquant a avoué avoir utilisé internet dès sa sortie de prison, le 1er septembre 2021, alors qu’une ordonnance lui interdisait de le faire à perpétuité.

Il purgeait précédemment une peine de prison de 36 mois après avoir été condamné à des accusations de possession de pornographie juvénile et d’obtention de services sexuels moyennant rétribution.

Dans ce précédent dossier, une perquisition chez Laurin avait permis de saisir 1900 fichiers de pornographie juvénile.

«Masturbe-o-thon»

Cette affaire avait également mis en lumière une série de vidéos publiées par l’individu en mai 2019, dont une où il invitait les gens à participer à un «masturbe-o-thon» au profit d’œuvres caritatives.

Le juge de l’époque avait alors parlé de «pulsions irrésistibles» et d’une «problématique presque incurable» chez l’accusé.

Mercredi, Patrice Laurin a comparu par visioconférence au palais de justice de Québec. Depuis le centre de détention de Roberval où il est incarcéré, il a plaidé coupable à de nouvelles accusations de possession de pornographie juvénile et d’avoir omis de se conformer à une ordonnance.

En raison notamment d’un risque «élevé» de récidive, le juge a acquiescé à une demande de la poursuite afin de soumettre l’accusé à une évaluation à l’institut psychiatrique Philippe-Pinel. Selon les résultats, il pourrait être déclaré délinquant à contrôler.

Les procédures légales se poursuivront le 1er juin.