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L'article provient de Le Journal de Montréal
Transports

Pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine: un réseau routier qui peut céder à chaque instant

Les limitations au tunnel enlèvent toute marge de manœuvre pour le reste

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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

2022-11-01T20:15:30Z
2022-11-02T01:58:35Z
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Les automobilistes qui ont dû attendre près de deux heures mardi matin avant d’accéder au pont Mercier en raison d’un accident ont eu un aperçu de la fragilité du réseau routier entre Montréal et la Rive-Sud.

À l’heure de pointe, un bouchon de circulation de 10 à 12 km s’est créé à l’entrée du pont Mercier, reliant la Rive-Sud à l’ouest de Montréal. 

À 7 h 30, les conducteurs ont dû patienter pendant 1 h 50 min avant d’atteindre l’île. 

  • Écoutez l'entrevue de Philippe-Vincent Foisy avec Sonia LeBel via QUB radio :

« Je dirais que de façon générale, c’est une grosse heure de pointe jusqu’à maintenant », avait alors mentionné au Journal Patrick Benoit, chroniqueur circulation à Salut Bonjour.

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En plus du pont Mercier, plusieurs tronçons routiers étaient bloqués, dont le pont Samuel-de Champlain. 

La circulation était pas mal plus dense mardi à 16 h 30 pour emprunter le tunnel vers la Rive-Sud (file de gauche).
La circulation était pas mal plus dense mardi à 16 h 30 pour emprunter le tunnel vers la Rive-Sud (file de gauche). Photo Agence QMI, Joël Lemay

« Ça a été un plan B au pont Mercier et à ceux qui ont évité le tunnel », précise Daniel Evans, animateur à Radio-Circulation 730

« Le fait que les gens vont aussi chercher d’autres options au chantier [du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine] vient encombrer d’autres routes moins achalandées », confirme M. Benoît. 

Réseau fragile

Si un accident survenait dans une autre traversée de la Rive-Sud aux moments chauds de la journée, de longues minutes d’attente sont donc à prévoir.

« S’il y arrivait quelque chose dans le tunnel, ce serait dramatique. Il y en a plusieurs qui l’emprunteraient quand même », dit M. Evans.

Le MTQ précise s’être muni d’une mini-caserne et avoir posté des remorqueuses à des endroits stratégiques aux abords du tube afin de déplacer les pannes le plus rapidement possible.

« C’est arrivé [lundi] matin, la seule voie qu’on avait vers la Rive-Sud a été temporairement fermée le temps qu’on puisse procéder au remorquage du véhicule. En 14 minutes, l’opération était finie », dit la porte-parole du MTQ, Sarah Bensadoun.

La situation serait moins complexe sur le pont Jacques-Cartier, car il possède une voie modulable.

« Quel que soit le pont, quel que soit l’instant, au moment où il arrive une panne, un accident, c’est sûr que ça fait un refoulement », explique M. Evans. 

Plus difficile vers la Rive-Sud

Dans le tunnel, les déplacements restent plus difficiles vers le sud, comme il n’y a qu’une voie.

Mardi matin, il ne fallait que quelques minutes pour atteindre Montréal depuis Boucherville, mais 27 minutes pour faire le trajet inverse.

En fin de journée, une représentante du Journal a dû mettre 60 minutes pour compléter le trajet entre l’échangeur Anjou et le tunnel, soit plus que ce qu’affichaient les données en temps réel du MTQ.

La congestion était toutefois similaire à ce qui pouvait être aperçu la veille et dans les semaines précédentes, selon le ministère.

Plusieurs écoles du grand Montréal étaient en congé mardi, ce qui a facilité les déplacements. 

« Le bon test sera mercredi après-midi, où on a la pointe la plus importante, suivie de près par le jeudi après-midi », évalue le porte-parole du MTQ, Louis-André Bertrand.  

– Avec Francis Pilon, Marianne Langlois et Jonathan Tremblay

 

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