3e lien: les études «cachées» privilégient l’option du pont, soupçonne Duhaime

Si le gouvernement caquiste ne veut pas dévoiler les études sur le troisième lien, c’est possiblement parce qu’elles privilégient un pont à l’est plutôt qu’un tunnel de centre-ville à centre-ville, a laissé entendre Éric Duhaime.

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«C’est ce qu’on soupçonne. C’est ce qu’on veut savoir. Parce qu’elle [l’option conservatrice d’un pont] est moins chère, plus facile à réaliser, moins de risques de dépassement des coûts en raison de sols et la possibilité de transporter des matières dangereuses sur le pont», a énuméré le chef conservateur.  

Ce dernier a organisé, lundi matin, un point de presse devant les locaux du ministère des Transports du Québec (MTQ), à Québec. Il a déposé deux demandes d'accès à l'information réclamant le dévoilement «d'urgence» de diverses études et correspondances relatives au troisième lien et aux travaux sur le pont Pierre-Laporte.  

M. Duhaime n’a pas pu accéder aux locaux du MTQ, mais il a tout de même remis deux enveloppes distinctes à une employée du ministère qui est descendue en bas de l’édifice pour accuser réception des demandes d’accès. 

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Du cinéma

Le chef conservateur a par ailleurs dit croire que la CAQ a «fait du cinéma» en lançant des travaux préparatoires pour le troisième lien juste avant le déclenchement de la campagne électorale. «Ça se peut-tu qu’ils aient commencé les travaux avant de faire des études? C’est rare qu’on fait des travaux puis qu’on fait les études après que les travaux soient finis. J’ai jamais vu ça», a-t-il laissé tomber. 

M. Duhaime s’est demandé si ces travaux préparatoires ont surtout servi à «sauver la face» d’Éric Caire. Le député sortant caquiste de La Peltrie s'était engagé, en 2018, à ne pas se représenter si jamais ces travaux ne commençaient pas avant la fin du premier mandat de la CAQ.  

Le premier ministre Legault a récemment admis qu'aucune étude spécifique ne portait sur la version actuelle du tunnel – à quatre voies – dévoilée au printemps 2022.  

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Opacité

Déplorant «l’opacité» et «le manque de transparence» du gouvernement autour des études sur le troisième lien, M. Duhaime a accusé les caquistes «d’instrumentaliser» et de «politiser» le ministère des Transports.  

Il a convenu que le délai légal pour les demandes d’accès à l’information était de 20 jours. Mais comme il ne reste que deux semaines avant les élections, il y a, selon lui, urgence de révéler toutes les études pertinentes sur le troisième lien et sur les travaux au pont Pierre-Laporte dans un délai de sept jours. 

«On veut dire aux fonctionnaires qui travaillent à l’édifice derrière moi [au MTQ] et qui sont présentement muselés par le pouvoir politique de ne pas hésiter à être des sonneurs d’alarme. On va les protéger. Ils peuvent nous faire confiance», a-t-il soutenu.   

Lundi, en fin d’après-midi, Éric Duhaime a convenu qu’il était normal que la décision finale sur le troisième lien soit prise par le pouvoir politique. Cela dit, «nous dire que c’est une décision politique avant même d’avoir une étude et que lui [M. Legault] connaît déjà les recommandations avant qu’une personne se soit prononcée là-dessus [...] c’est là qu’il y a un problème», a-t-il ajouté.  

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