Pollution électronique: «Si on change nos téléphones aux deux ans, ça pollue énormément»

Dominique Plante
Le Québec a de nouveau raté sa cible de réduction des déchets cette année et selon un vidangeur, la pollution électronique est un facteur important de cet échec.
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«Si on change nos téléphones aux deux ans [...], ça pollue énormément », a déclaré Simon Paré-Poupart, vidangeur et auteur du livre Ordures! Journal d’un vidangeur.
Au micro d’Isabelle Perron, à QUB radio et télé, celui qui pratique dans le milieu depuis une vingtaine d’années explique qu’il faudrait recharger un téléphone pendant 70 ans pour compenser l’énergie nécessaire à sa fabrication.
• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Karima Brikh, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
M. Paré-Poupart reconnaît toutefois que les mises à jour régulières des téléphones intelligents compliquent la conservation d'un même appareil sur le long terme.
«C’est un fléau un peu parce qu’on fait exprès pratiquement pour créer l’obsolescence, a-t-il souligné. Il devrait y avoir, je pense, un peu plus de pouvoir au niveau des instances pour réglementer un peu ce volet-là parce que l'électronique, ils en jettent des tonnes.»
La situation est d'autant plus préoccupante puisque les ressources pourraient se faire de plus en plus rares dans l’avenir.
«On va devoir ouvrir nos sites d'enfouissement pour aller chercher ces matières-là parce qu'ils vont être plus faciles à aller chercher dans nos sites d'enfouissement que dans des mines à faible pourcentage», a-t-il déploré.
«Ça dit l'absurdité du fait de jeter. Il faut se débarrasser de cette habitude-là, de la facilité de jeter», a ajouté le vidangeur.
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.