Pointe-aux-Trembles: de l'huile à moteur dans le fleuve
Les autorités s’affairent à retirer du fleuve Saint-Laurent une nappe d’huile à moteur apparue la veille près d’une marina de l’est de Montréal.

Camille Payant
Les autorités s’affairaient vendredi à retirer du fleuve Saint-Laurent une nappe d’huile à moteur qui est apparue la veille près d’une marina de Pointe-aux-Trembles, dans l’est de Montréal.
Selon les analyses du ministère de l’Environnement du Québec, la nappe noire s’est avérée être de l’huile à moteur usée.
Aucune source terrestre n’a été trouvée et les démarches sont toujours en cours afin de déterminer la source et la quantité de produit.
Lorsqu’elle a été découverte, cette nappe se situait dans le fleuve Saint-Laurent, entre la 13e Avenue et l’avenue du Tricentenaire, dans le quartier Pointe-aux-Trembles. Les coques des bateaux amarrés à la Marina Montréal, située tout près, ont été enduites d’huile.
Des équipes de la Garde côtière canadienne et d’Urgence-Environnement étaient sur place vendredi afin de contenir la nappe et de récupérer l’huile usée.
Plus de 3000 L d'eau et d'hydrocarbures ont été retirés, mais l'opération pourrait prendre des jours.
Des bateaux s’affairaient notamment à repousser la substance à l’aide de boyaux d’arrosage.
Citoyens inquiets
La présence de cette flaque d’huile avait été signalée aux autorités par des résidents préoccupés jeudi.

«Ce qui m’inquiète le plus, c’est pour les nénuphars et les bernaches qui risquent d’être touchés par le déversement», a indiqué à TVA Nouvelles Fannie Martin, qui a appelé Urgence-Environnement.
Depuis, la rampe d’accès de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles a été fermée au public et la navigation a été interdite dans le secteur afin d’éviter l’étalement de la substance noire.
«Montréal tient à rassurer la population que l’eau potable peut être consommée sans danger. En attendant que la situation se résorbe, nous invitons la population à ne pas toucher la substance pouvant se trouver sur la berge», a précisé la Ville par courriel.
Selon le ministère de l’Environnement, il ne serait pas exclu que le produit soit le même que celui aperçu dans une autre nappe suspecte au port de Montréal plus tôt cette semaine. «Une petite portion du produit aurait pu rester coincée dans ce secteur», a-t-il mentionné.
– Avec TVA Nouvelles