Eau noire à Pointe-aux-Trembles: «Si on n’est pas capable d’identifier le pollueur, on n’est pas sorti du bois», affirme un militant environnementaliste
TVA Nouvelles
Les autorités du Canada et du Québec doivent trouver la source du déversement de pétrole dans le fleuve Saint-Laurent qui a été découvert jeudi près du quartier de Pointe-aux-Trembles à Montréal, autrement leurs méthodes pour protéger l’écosystème sont défaillantes, affirme un militant environnementaliste.
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«Si l’État, la Garde côtière, la Sûreté du Québec, Environnement Québec et Environnement Canada ne sont pas capables d’identifier le pollueur, on n’est pas sorti du bois», se plaint l’ex-chef adjoint du Parti vert du Canada, Daniel Green.
Il explique en entrevue sur les ondes de LCN qu’il est possible pour les autorités de collecter des échantillons pour les comparer avec ceux entreposés dans les banques d’Environnement Canada, un peu à la manière d’une empreinte digitale.
«Avec cette empreinte digitale, on pourrait faire un suivi auprès de certains navires, souligne-t-il. On pourrait faire un suivi auprès de compagnies qui ont un stock d’huile à Montréal-Est pour voir s’il y a une fuite. Il est aussi possible que ce soit un déversement clandestin.»
Il est donc primordial pour le militant environnementaliste de dénicher la source de cette flaque noire dans le fleuve Saint-Laurent, d’autant plus qu’elle pourrait être liée à la nappe qui a été découverte dans les eaux du port de Montréal plus tôt cette semaine.
«À quoi bon interdire la pollution si un criminel pollueur n’est pas appréhendé», se questionne M. Green.
«Je m’attends à ce que les gouvernements du Québec et du Canada ensemble trouvent le coupable, enchaîne-t-il. S’ils ne trouvent pas le coupable, il y a des méthodes d’enquêtes et d’analyses qui laissent à désirer.»
Voyez l’entrevue de Daniel Green dans la vidéo ci-dessus.