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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Poilièvre veut accélérer l’intégration des immigrants au travail

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Raphaël Pirro | Agence QMI

2022-03-14T15:56:42Z
2022-03-14T21:38:36Z
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Le candidat à la chefferie conservatrice, Pierre Poilièvre, a lancé une série de propositions pour simplifier l’intégration des immigrants sur le marché du travail, notamment en optant pour un système basé sur le «mérite» à travers des examens plutôt qu’un système basé sur la reconnaissance de diplômes.

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«Ça veut dire qu’on devrait avoir des tests et des examens pour que les gens pussent prouver les capacités, et non en les jugeant sur l’endroit où ils ont étudié», a lancé M. Poilièvre en point de presse dans la ville de Markham, en Ontario, lundi matin.

Ce dernier veut pousser les provinces à donner plus de responsabilités aux organisations professionnelles dans le spectre de l’immigration économique.

Il propose notamment d’obliger ces organisations de fournir une réponse aux demandeurs étrangers concernant la reconnaissance de leurs diplômes dans un délai de 60 jours.

Ceux dont les diplômes seraient reconnus bénéficieraient d’un traitement accéléré afin d’intégrer le marché du travail le plus rapidement possible.

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À l’inverse, les immigrants dont le pedigree n’est pas reconnu se feraient pointer du doigt le chemin à suivre pour obtenir les qualifications nécessaires. Ceux qui sont près du but pourraient bénéficier d’un prêt gouvernemental de 10 000 $ pour compléter les prérequis nécessaires, tout en travaillant.

«Il faut éliminer la paperasse et la bureaucratie pour permettre les opportunités pour tous les immigrants, pour tous les Canadiens tout en servant notre économie», a stipulé le prétendant à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC).

Il s’agit de la première proposition annoncée en bonne et due forme, qui donnera le ton pour la suite des choses et permettra de mieux saisir la plateforme éventuelle du candidat.

L’immigration économique, du moins au Québec, est un champ de compétence provincial.

Escarmouche sur fond de niqab   

M. Poilièvre a aussi dû essayer sa première attaque lundi par le plus récent venu dans la course, le maire de Brampton, Patrick Brown.

Lundi, ce dernier a fait circuler une vidéo sur les réseaux sociaux captée à l’époque de Stephen Harper dans lequel il présente Pierre Poilièvre comme un opposant au niqab, le voile islamique qui couvre l’entièreté du corps de la femme, hormis les yeux.

«Patrick Brown ment beaucoup», a émis M. Poilièvre dans une déclaration publiée quelques heures plus tard. Dans celle-ci, il attaque M. Brown sur tous les fronts, l’accusant d’avoir appuyé la taxe carbone et de s’en prendre au gouvernement de Stephen Harper en «mentant».

Patrick Brown, qui a lancé une campagne contre la Loi québécoise sur la laïcité de l’État en tant que maire, a déclaré qu’il voulait rétablir la «confiance brisée» entre les communautés culturelles du pays et le PCC, citant l’interdiction du niqab lors des cérémonies de citoyenneté mise en place en 2011 comme ayant contribué à repousser les minorités du parti.

M. Poilièvre a été le premier à se lancer dans la course, quelques jours après le départ d’Erin O’Toole au mois de février.

Largement favori au moment d’écrire ces lignes, il fera face à plusieurs autres candidats qui ont tous annoncé leur candidature tour à tour la semaine dernière, incluant l’ancien premier ministre du Québec, Jean Charest.

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