Poignardé à mort à 16 ans: «Il venait juste de se faire un tatouage pour sa mère décédée»
Agence QMI
Les proches de Gabriel Mena Cruz, poignardé à mort tard jeudi soir à Saint-Jean-sur-Richelieu, sont tous choqués par la mort de l’adolescent de 16 ans.
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«C’est très difficile pour moi», a confié Osvaldo Mena, le père de la victime.
Tous les membres de la famille se sont réunis à la maison familiale pour absorber le choc de la mort de l’adolescent.
Le jeune homme est décédé après avoir été grièvement blessé à l’abdomen par un autre adolescent à l’angle des rues Mercier et Saint-Georges vers 22h15. La source du conflit qui aurait éclaté entre les deux jeunes demeure inconnue.
Un suspect de 14 ans a d'ailleurs été arrêté en soirée, vendredi.
Gabriel a fait un message vidéo destiné à son père avant de mourir à l’hôpital dans laquelle il lui disait qu’il l’aimait, lui et sa nouvelle conjointe.
Il s’est également excusé de ne pas avoir écouté son conseil d’arrêter de défendre ses amis victimes d’intimidation.
«Je veux que justice soit faite. Gabriel était une personne travaillante, appréciée et gentille. Je remercie les policiers pour leur travail», a sangloté l’homme.
Le jeune Gabriel serait sorti de chez lui jeudi soir sans que son père le sache, a rapporté Maria Caraballo, sa cousine.
«Le père à Gab, il pensait qu’il était couché dans sa chambre, à côté. Il ne savait pas qu’il allait sortir», a-t-elle soufflé.

Le garçon n’avait aucune mauvaise fréquentation, selon Mme Caraballo.
«Dans nos familles, il n’y a aucun lien avec le monde criminel. Les jeunes des environs sont toujours à la maison. C’est des gens qui vont à l’école et ils ne fréquentent pas de gangs de rue», a-t-elle dit.

«C’est certain que dehors, on ne peut pas tout contrôler. On n’est pas partout non plus», a poursuivi Maria Caraballo qui a noté une baisse du niveau de sécurité dans les dernières années.

«Ce n’est plus comme c’était lorsque je suis arrivée à Saint-Jean-sur-Richelieu, il y a 15 ans», a soufflé la femme.
«Aucun mot»
Félix Giroux-Picard, un ami de Gabriel, était avec lui une heure avant le drame.

«Je suis allé le prendre vers 9h30, 9h35. On est arrivés chez nous, on venait juste d’aller se faire tatouer. Puis après, il nous a dit qu’il s’en allait chez son père. C’est ce matin, vers 4 h, quand je m’en allais à ma job à Vaudreuil, que j’ai reçu un appel me disant qu’il avait été poignardé», a dit l’adolescent.
«Il était content, il venait juste se faire un tatouage pour sa mère décédée. [...] Je n’ai aucun mot. Respect à la famille», a ajouté le jeune Félix, bouleversé.