Plusieurs premiers répondants du 11 septembre gravement malades dans l’attente de traitements

Agence QMI
Les traitements contre le cancer des premiers répondants qui sont intervenus lors des attentats du 11 septembre 2001, fournis par le programme de santé du World Trade Center (WTC), ont été mis sur pause ou reportés.
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«Nous avons dû reporter les traitements de chimiothérapie d’un pompier cette semaine», a déclaré le directeur médical du service d’incendie de New York, le Dr David Prezant, à la chaîne ABC News. «Ce délai pourrait lui coûter la vie», a-t-il renchéri. «Le programme [du WTC] est au point mort», selon le Dr Prezant.
Ce programme fédéral de santé a été créé pour fournir les traitements nécessaires aux premiers répondants exposés aux fumées toxiques lors de l’effondrement des tours jumelles, le 11 septembre 2001.
Le directeur du programme de santé du WTC, le Dr John Howard, a été remercié en février dernier, avant d’être réembauché par la suite. Selon le Dr Prezant, M. Howard «n’a pas été convenablement réintégré en tant qu’administrateur du programme de santé du WTC».
Selon M. Prezant, «ce n’était pas clair si le poste de M. Howard était dans un état incertain en raison des coupes du département pour l’efficacité gouvernementale (DOGE), ou pour une autre raison».
Aucun nouveau patient
Pour être éligible au programme de santé du WTC, le premier répondant atteint d’un cancer devait, après s’être inscrit à celui-ci, appliquer des démarches pour s’assurer que sa maladie était bel et bien liée à son exposition aux fumées toxiques causées par l’effondrement des tours jumelles lors des attentats du 11 septembre 2001.
Cela se faisait généralement par une biopsie ou par scintigraphie pulmonaire. Une signature de l’administrateur du programme était également nécessaire.
Sans administrateur reconnu, les nouveaux traitements ne peuvent se mettre en marche, «un signe clair que le Dr Howard n’a pas complètement récupéré ses fonctions», selon le Dr Prezant.
Le programme de santé du WTC sert plus de 150 000 personnes à travers les États-Unis, soit quasiment le double qu’il y a 10 ans, selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies.
«Personne ne demande plus que ce qui a été promis par la loi [...], nous souhaitons seulement que le gouvernement honore sa promesse avant que d’autres vies s’envolent», a plaidé M. Prezant.