Plus occupée que jamais, voici à quoi Marie-France Marcotte a dû renoncer
Nathalie Slight
Comédienne caméléon, Marie-France Marcotte enchaîne les rôles avec une aisance déconcertante, passant de femme de pouvoir à voyante, lieutenante de police ou encore à religieuse sous l’emprise d’une secte, comme dans son plus récent projet, Le dernier des monstres. Rencontre avec une artiste aussi talentueuse que discrète, qui s’efface avec grâce derrière chacun de ses personnages.
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Marie-France, c’est la première fois qu’on te voit dans la peau d’un tel personnage!
C’est ce qui me réjouit dans mon métier: passer d'un univers à un autre, d'un personnage à un autre. Grâce au texte, j’avais déjà une petite idée de comment j’allais interpréter cette cuisinière qui évolue au sein d’une secte religieuse. Mais je dois dire que, dès l’essayage des costumes, j’ai vu apparaître Delphine Lesage.
Tu as déjà affirmé en entrevue qu'il est important pour toi d’ajouter une dimension physique à tes personnages...
Oui, vraiment. Je porte une attention particulière au regard, à la posture, à la démarche... Aussi, j’ai remarqué que le type de chaussures que j’enfile fait une grande différence. Dans Le dernier des monstres, on est loin des souliers à talons hauts de Dominique Després dans Avant de crash ou des bottes de policière de la lieutenante Anne Asselin dans Détective Surprenant.
Aurais-tu pu, à un moment ou à un autre de ta vie, entrer dans une secte religieuse?
Non, non, non... j'aime bien trop ma liberté! Même si je possède un petit côté spirituel, je ne pourrais jamais renoncer à la lecture, la musique, le cinéma, les voyages et mes proches au nom de certaines croyances religieuses. Ça me rendrait profondément malheureuse.

Parmi tes personnages, lequel te ressemble le plus dans la vraie vie?
Aucun! Tant mieux, puisque je n’aurais aucun plaisir à me jouer moi-même! (rires) Je suis une femme assez simple, qui mène un quotidien tranquille à la campagne. Rien à voir avec les personnages que j’incarne! Mais j’aime que les gens me confondent avec mes rôles; ça signifie — bien humblement — que je fais bien mon travail. Cela dit, celui qui créer le plus de réaction jusqu’à présent, c’est la voyante Édith dans STAT!
Et qu’est-ce que le public te dit à ce sujet?
On me demande si je suis réellement clairvoyante, si je peux prédire l’avenir, si j’ai des visions... Au risque de vous décevoir, la réponse est non! Et, bien honnêtement, je n’aimerais pas avoir ce don. Je préfère vivre le moment présent et me laisser surprendre par la vie!
Lorsque tu n’es pas sur un plateau de tournage, comment occupes-tu ton temps?
J’aime bien jardiner. Même si je ne suis pas particulièrement douée, j'éprouve un plaisir fou à jouer dans la terre. Lorsque j'apprends mes textes en vue d’un tournage, je fais régulièrement des pauses pour m'aérer l'esprit, en allant m’occuper de mes plates-bandes. Je vais aussi marcher avec mon chien Obie, un mélange de labrador. On s’aide mutuellement à garder la forme, puisqu’il est âgé de 13 ans.
L’activité physique occupe-t-elle une place importante dans ta vie?
J'ai toujours eu besoin de me dépenser physiquement. Plus jeune, je pratiquais l'athlétisme, la natation, le basketball... Bref, je carburais au sport. Bouger me fait un bien immense. D’ailleurs, j’ai recommencé à m'entraîner récemment. Je suis curieuse de nature, j’aime explorer de nouvelles façons de bouger.
As-tu un exemple précis?
J'ai déjà fait un peu de Butô, une danse-théâtre traditionnelle japonaise. D’ailleurs, ça m’a servi pour camper la médium dans STAT, puisque lorsqu’on pratique cet art très introspectif, notre regard est focalisé sur le vide... comme si on plongeait dans les profondeurs de l’être humain. J’ai utilisé ce même regard lorsque mon personnage avait des visions.
Qu’est-ce qui t’occupe en ce moment?
J'arrive d’un séjour aux îles de la Madeleine pour le tournage de la série Détective Surprenant. Travailler dans un endroit aussi paradisiaque, c’est vraiment un beau cadeau de la vie. Il me reste encore deux jours à faire sur cette série, ici à Montréal. Sinon, j’ai encore une dernière journée sur Avant de crash. Ensuite, je vais me reposer.
(Après réflexion, elle ajoute)
Pendant la pandémie, j’ai commencé à faire du soutien à domicile. Lorsque les tournages ont repris, j’ai poursuivi les week-ends. Mais là, avec les projets qui s’enchaînent, j’ai dû renoncer à m’occuper des autres pour prendre soin de moi. Je vais peut-être y revenir, car j’aime faire une petite différence dans la vie des gens.
Prévois-tu un petit voyage durant tes vacances?
Pas dans l’immédiat. J’ai déjà été une grande aventurière; je pouvais partir toute seule, en planifiant mon horaire au jour le jour. Mais je dois avouer qu’en regardant tout ce qui se passe présentement dans le monde, j’ai moins le goût de voyager. De toute façon, je suis bien chez moi, j’ai tout ce qu’il me faut pour décrocher entre deux contrats.
Le dernier des monstres, présentement sur illico+.