Plus de français dans les maisons: «C’est quoi, il va avoir une police de la langue»

Après avoir adopté la loi 96 la semaine dernière, le français a encore une fois occupé une grande partie des débats à l’Assemblée nationale, mardi, mais également sur le plateau de la Joute à LCN.

• À lire aussi: Des cours de français seront offerts pour les réfugiés ukrainiens

• À lire aussi: Protéger le français pour protéger le Québec

• À lire aussi: La Commission scolaire English-Montréal contestera la loi 96

«La question de la langue parlée à la maison versus la langue commune est fondamentale. Quand tu es dans une métropole comme Montréal et qu’il y a une majorité de gens qui ne parle pas le français à la maison, ça fait en sorte que beaucoup de ces gens vont être portés à parler l’anglais dans la vie de tous les jours», mentionne Elsie Lefebvre.

Sa collègue, Yasmine Abdelfadel, n’était pas du tout d’accord et croit d’ailleurs que le premier ministre va trop loin.

«Ce n’est pas vrai que tu parles une autre langue à ta table au souper que tu es une menace pour le français au Québec (...) C’est quoi il va avoir une police de la langue pour savoir laquelle on va parler en soupant», dit-elle.

Pour Emmanuel Latraverse, elle croit plutôt que le Québec ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre dans le dossier de l’immigration.

«On veut une société de l’innovation, on veut attirer des investissements, mais si vous ne parlez pas français, allez mettre vos dollars, vos connaissances en Ontario», souligne l’analyste politique.