Quatre noyades depuis vendredi: plus de canicules, plus de risques de noyades


Laurent Lavoie
Le temps chaud et humide qui a poussé de nombreux Québécois à se rafraîchir dans l’eau cette fin de semaine a aussi entraîné quatre noyades, inquiétant des experts qui s’attendent à plus de canicules ces prochaines années.
• À lire aussi: Un homme de 21 ans dans un état critique après une possible noyade dans Anjou
• À lire aussi: Le corps d’un quadragénaire retrouvé dans la rivière Batiscan en Mauricie
• À lire aussi: Un homme se noie dans les Laurentides
• À lire aussi: De longues minutes sous l’eau
«Plus il fait beau, plus il fait chaud, plus les gens voudront être près de l’eau, dans l’eau et sur l’eau», résume Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage.
Lors d’une fin de semaine où les températures ont flirté avec les 40 ressentis en raison de l’humidité dans plusieurs villes du Québec, quatre personnes se sont noyées dans divers plans d’eau, dont trois dans des lacs.
La plus jeune victime, Tracy Yvette Deba Andely, 14 ans, est morte lors de sa toute dernière glissade de la journée au Super Aqua Club, vendredi.
Par ailleurs, un homme de 21 ans repose toujours dans un état critique après avoir été retrouvé au fond d’une piscine à Anjou, lundi matin.
Pour illustrer les possibles dégâts de la popularité de l’eau, Raynald Hawkins rappelle que lors du premier été de la pandémie, en 2020, 95 personnes sont mortes noyées, surpassant la moyenne annuelle de 80 décès.
- Ne ratez pas l'émission de Yasmine Abdelfadel, tout l'été dès 7h, en direct ou en balado à QUB radio :
36 victimes
Selon la Société de sauvetage, le bilan s’élève à 36 victimes cette année.
«Avec le réchauffement climatique, il y en a plus d’occasions de se retrouver sur l’eau et dans l’eau», indique M. Hawkins.
Avec plus de canicules et plus de baignades, les nageurs doivent reconnaître les limites de leur habileté à nager, estime la Croix-Rouge.
Le port d’une veste et être accompagné par quelqu’un pour avoir de l’aide en cas d’accident est ainsi non négligeable.
«Ça ne prend pas un bac en astrophysique pour aller dans l’eau, sur l’eau ou près de l’eau, c’est juste de faire attention», illustre Michèle Mercier, directrice de la prévention et de la sécurité.
Grandes rafales
Les rafales de vent se font aussi davantage sentir sur l’eau, pointe pour sa part Frédéric Brière, chef aux opérations de la Régie du Service de sécurité incendie de la Vallée de la Rouge.
Dans des périodes où les planches à pagaie sont très populaires, par exemple, la prudence sera de mise.
«Ça peut être tranquille, la météo change et on se ramasse avec des vagues de trois pieds», laisse tomber le chef Brière.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.