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L'article provient de TVA Nouvelles
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Pluie de roquettes du Hezbollah sur Israël pour venger un de ses commandants

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2024-06-12T09:16:02Z
2024-06-12T11:54:14Z
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Le Hezbollah a lancé mercredi une pluie de roquettes sur le nord d’Israël pour venger la mort la veille d’un haut commandant militaire dans une frappe ciblée israélienne sur le sud du Liban. 

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Taleb Sami Abdallah est «le plus important commandant du Hezbollah à être tué depuis le début de la guerre» entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza il y a huit mois, selon une source militaire libanaise.

Selon l’armée israélienne, environ 160 projectiles ont été tirés du Liban sur Israël mercredi matin, en barrages successifs, sans faire de victimes d’après les premières informations des autorités.

Dans des communiqués séparés, le Hezbollah a annoncé avoir tiré «des dizaines de roquettes Katioucha» sur des positions militaires israéliennes et affirme avoir touché «une usine militaire» à l’aide de missiles guidés «en réponse à l’assassinat» de ce chef militaire.

Taleb Sami Abdallah a été tué avec trois autres combattants du Hezbollah dans une frappe mardi soir sur une maison où ils se trouvaient dans le village de Jouaiyya, dans le sud du Liban, selon une source proche du Hezbollah.

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L’armée israélienne a confirmé avoir mené «un raid aérien» pour éliminer Abdallah et trois autres combattants du Hezbollah, formation libanaise armée et financée l’Iran, ennemi juré d’Israël.

Elle a affirmé que Abdallah était «l’un des plus importants commandants du Hezbollah dans le sud du Liban» et qu’il avait «planifié et exécuté des attentats» anti-israéliens pendant des années.

Il s’agit du coup le plus dur pour la formation islamiste depuis qu’elle a ouvert le front du sud du Liban contre Israël en octobre, pour soutenir son allié palestinien, le Hamas, dans sa guerre à Gaza.

«Escalade dangereuse» 

En janvier, Wissam Tawil, un commandant de la force Al-Radwan, l’unité d’élite du Hezbollah, avait été tué dans une opération imputée à Israël. Le Hezbollah a mis en ligne mercredi une photo le montrant aux côtés d’Abdallah.

«L’ennemi israélien a porté un coup sévère et douloureux à la Résistance islamique», a écrit mercredi le quotidien libanais Al-Akhbar, proche du Hezbollah.

Il a estimé que cette attaque «constituait une escalade dangereuse de la part de l’ennemi», alors que les échanges de tirs ont gagné en intensité ces derniers jours.

Les sirènes d’alerte ont retenti à plusieurs reprises mercredi dans le nord d’Israël.

Plusieurs projectiles ont été interceptés mais d’autres sont tombés dans le nord d’Israël, provoquant des incendies par endroits, a indiqué l’armée israélienne sans en préciser l’ampleur.

Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, a indiqué qu’aucun blessé n’avait été recensé en fin de matinée.

Cette escalade des tensions survient après que le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé, le 5 juin, qu’Israël était «prêt pour une opération très intense au Nord».

Ces propos ont suscité l’inquiétude des États-Unis, Washington mettant en garde son allié sur le fait qu’une «escalade» au Liban mettrait en péril la sécurité d’Israël.

Mais l’analyste Amal Saad, experte du Hezbollah, estime que la formation pro-iranienne ne va pas «changer ses calculs» après la mort de ce commandant.

«C’est une escalade contrôlée et le Hezbollah devient de plus en plus audacieux dans ses ripostes (...) mais cela ne veut en aucun cas dire que le Hezbollah veut la guerre», a-t-elle affirmé à l’AFP.

Le Hezbollah répète qu’il arrêtera le combat lorsqu’un cessez-le-feu sera proclamé à Gaza entre Israël et le Hamas.

Plus de huit mois de violences quasi quotidiennes ont fait au moins 468 morts au Liban, selon un décompte de l’AFP basé sur les données du mouvement chiite et de sources officielles libanaises.

Parmi eux figurent environ 90 civils et près de 307 combattants du Hezbollah, soit plus que les pertes du mouvement libanais lors de sa dernière guerre avec Israël en 2006.

Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités. De part et d’autre de la frontière, des dizaines de milliers d’habitants ont été déplacés par les combats.

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