Budget: Plante veut des fonds en habitation et des actions en sécurité publique

Félix Lacerte-Gauthier
À la veille du dépôt du prochain budget du Canada, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, souhaite que le gouvernement vienne en aide à la Ville en matière d’habitation, alors qu’une crise frappe la métropole.
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«On doit s’assurer que les gouvernements supérieurs prennent leur responsabilité en matière de développement de logements sociaux, et [qu’on ait aussi] des sommes pour nous aider à rénover les logements existants, parce que c’est leur responsabilité», a pressé Mme Plante, mercredi, au cours d’une réunion de son comité exécutif.
Pour elle, les actions déjà entreprises ne sont pas encore suffisantes, ajoutant que le gouvernement doit aller «plus loin» pour faire face à la crise qui secoue le domaine immobilier.
«On doit ouvrir la boîte à outils qui nous permet de légiférer, d’acquérir, de développer des options de logements sociales et abordables pour nos populations», a enjoint Mme Plante.
Elle indique avoir effectué des représentations auprès du gouvernement afin de faire connaître ses préoccupations, qui incluent également la question de l’environnement. La mairesse a d’ailleurs rappelé l’importance de créer des infrastructures «vertes».
L’enjeu de la sécurité publique fait également partie de ses préoccupations, voulant que le gouvernement prenne les actions nécessaires pour que les «générations futures vivent dans un monde exempt de violence».
Elle réitère une fois de plus qu’il est nécessaire, selon elle, que le gouvernement fédéral légifère pour «bannir les armes à feu, de cesser de banaliser ce fléau, et d’avoir des sommes nécessaires au niveau municipal pour faire de la prévention».
Depuis plusieurs mois, la mairesse fait pression auprès du gouvernement pour qu’il interdise les armes de poing et contrôle davantage le trafic d’armes aux frontières. Elle a d’ailleurs fait plusieurs sorties publiques à ce propos.
Jeudi dernier, à l’issue du Forum pour la lutte contre la violence armée, Marco E. L. Mendicino, le ministre responsable de la Sécurité publique du gouvernement du Canada, avait toutefois refusé de s’engager en ce sens.
Transfert de la TPS
Du côté de l’opposition officielle, on demande principalement qu’une moitié de pourcentage de la TPS soit accordé aux villes, afin de les aider à financer leurs infrastructures.
«J’espère que le gouvernement aura une oreille attentive à nos demandes», a souligné Alain DeSousa, porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances, qui estime que la mesure pourrait être bénéfique pour toutes les villes canadiennes.
«On a besoin que le gouvernement investisse dans la sécurité publique. On pense qu’il y a un manque de 30 millions $ qui pourrait être investi ici à Montréal», a-t-il également ajouté.